RDC : un député interpelle le ministre des ressources hydrauliques concernant la pénurie d'eau potable à Goma

AN

Le député Patrick Munyoma a déposé, ce lundi 22 juin, une interpellation contre le ministre d'État, Ministre de l'Énergie et  Ressources Hydrauliques, Muhanzi Mubembe. L’élu de Goma souhaite à ce que le Ministre s’explique sur la politique du gouvernement au sujet de l'approvisionnement en eau potable en RDC et notamment à Goma dans la province du Nord-Kivu.

Patrick Munyoma dit ne pas comprendre qu'une ville située au bord du lac Kivu puisse souffrir d’une carence en eau potable. 

« Je viens de déposer une interpellation qui concerne le ministre d'État, ministre des ressources hydrauliques et électricité. Elle concerne le manque d'eau dans la ville de Goma et en général la République Démocratique du Congo. C'est anormal que la population puisse souffrir par manque d'eau à Goma, qu'il y ait des gens qui passent la nuit dehors dans la ville de Goma juste pour chercher seulement un seul bidon d'eau », a expliqué le député Munyomo. 

Pour lui, cette interpellation vaut tout son pesant d’or surtout en cette période de pandémie où le respect de certains gestes barrières nécessite de l’eau.  

« Comment va-t-on respecter la recommandation relative au lavage des mains régulier si on en a pas ? Goma est à ce jour là deuxième province la plus touchée par la Covid-19. L'eau jouera aussi une part importante dans le combat contre la propagation de la covid-19 (...). Nous avons le lac à côté, nous ne comprenons pas comment notre ville de Goma n'est pas desservie en eau potable », s'est-il inquiété.

Parmi les mesures d'allègement prisent par le gouvernement pour lutter contre la covid-19, il a notamment été décrété une gratuité de l'eau et l'électricité pour les mois de mars et avril.

Au terme de l'article 192 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, l'interpellation est une demande d'explication adressée au gouvernement ou à ses membres, aux gestionnaires des entreprises publiques, des établissements et des services publics, les invitant à se justifier, selon le cas, sur l'exercice de leur autorité ou sur la gestion d'une entreprise publique, d'un établissement ou d'un service public.

Une fois l'interpellation déposée, le bureau de la chambre l'inscrit à l'ordre du jour de la séance la plus proche. Dans une assemblée plénière à huis clos, l'initiateur est tenu d'en exposer le contenu.

Si  l'objet de l'interpellation est approuvé, elle est inscrite en priorité au calendrier des travaux. L'interpellé sera donc tenu de se présenter en plénière dans les 8 jours à dater de sa notification.

Il vient s'expliquer sur l'objet de son interpellation. Un débat est ouvert à l'issue duquel, l'interpellateur vient clôturer le débat. L'interpellation peut le cas échéant, donner lieu à des recommandations de l'Assemblée nationale ou à une motion de censure ou défiance.

Berith Yakitenge