En territoire de Moba, l’Armée Zambienne poursuit l’occupation des localités de Kibanga et Kalubamba, a une fois de plus souligné le gouvernement dans le compte rendu du Conseil des ministres de vendredi dernier.
« Les Forces Armées de la RDC sont en alerte. Cependant, il n‘est pas envisagé d’option de guerre. Les contacts diplomatiques du reste déjà fort avancés sont privilégiés pour la résolution de ce différend, encore que nos troupes soient en alerte », ajoute le document.
Cette stratégie est décriée par Claudel-André Lubaya. Le député estime qu’il faut plus.
« La présence et la progression des forces armées zambiennes au Katanga où elles occupent des pans entiers de notre territoire, avec des visées inavouées d’annexion à la Zambie. La seule option diplomatique levée par le gouvernement est une faiblesse qui préjudicie le pays et laisse l’avantage à l’ennemi zambien qui avance sur terrain », dit-il.
Dans une déclaration publique ce samedi, il revient sur d’autres sujets qui touchent à la souveraineté de la RDC.
« la poursuite de l’exploitation frauduleuse du pétrole par l’Angola au Kongo-Central et ce, en dépit de l’entente supposée entre les deux pays, leurs dirigeants et leurs gouvernements ; en même temps que l’Angola continue impitoyablement à expulser les congolais », ajoute t-il.
Et sur thème, l’Ouganda est doublement pointé du doigt.
« l’influence accrue et l’implication des forces armées et services ougandais dans l’exploitation illicite des ressources naturelles et dans la pêche sur le lac Albert où ils se livrent à des exactions contre les pécheurs congolais et ce, dans l’indifférence que le gouvernement semble s’être imposé à ce sujet », note t-il.
Le député épingle également un autre sujet crucial du rapport RDC-Ouganda: la guerre de six jours.
« le paiement des redevances dues à la RDC par l’Ouganda, évaluées à 10 milliards USD au titre de dommage et intérêts, aux termes de l’arrêt de la Cour internationale de justice dans l’affaire qui oppose les deux pays, sur la guerre de Kisangani, du 5 au 10 juin 2000 ».
Pour toutes ces questions, Lubaya attend des explications claires du gouvernement.
« La transparence et la redevabilité dans la gouvernance obligent l’exécutif national à éclairer l’opinion sur toutes ces questions ainsi que sur les options qu’il aurait levées pour sortir de sa passivité réactive actuelle. La RDC devra cesser de subir les assauts de ses voisins envieux de ses richesses et se doter d’une doctrine sécuritaire adaptée à l’intransigeance que requiert l’exécution de ses missions régaliennes de défense de l’intégrité du territoire et d’assurer la sécurité des personnes ainsi que celle de leurs biens. »