Thambwe Mwamba- Bijou Goya : une ONG du Kasaï exige des excuses publiques du Président du Sénat

Sénat

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 1er mai  à Kananga, l'ONG Femme main dans la main pour le développement du Kasaï (FMMDK),  qui milite pour les droits des femmes à travers le grand Kasaï, exprime son mécontentement vis à vis du Président du sénat Alexis Thambwe Mwamba à la suite de ses propos à l’endroit de la sénatrice Bijou Goya.

FMMDK exige fermement et avec détermination des excuses publiques de Thambwe Mwamba à la sénatrice Bijou Goya puisque selon l’ONG,  ces propos sont " non seulement discourtois mais aussi maladroits, tenus dans le seul but égoïste d’humilier la sénatrice ".

« Dans le cas où ces excuses ne seront pas présentées, le Président du sénat portera la responsabilité des manifestations des collectifs des femmes du pays », dit la déclaration que signe Nathalie KAMBALA, secrétaire exécutive de FMMDK.

Pour l’ONG, « Les règles de moralité auxquelles s’est  référé abusivement le Président du sénat enseignent plutôt des attitudes bienséantes qui lui ont fait défaut à la plénière récente, car raconter sa petite vie, évoquer des faits personnels sur des scènes publiques et professionnelle, porter des propos insultants et répugnants à autrui est moins digne d’une personnalité de si haut rang qui, par ailleurs devrait représenter le symbole de l’unité du peuple et de bonne conduite ».

FMMDK rappelle que l'article 98 du règlement intérieur du Sénat donne la possibilité aux sénateurs  d’aborder des questions personnelles à la fin des débats principaux et l’article 90 du même règlement interdit par contre des attaques personnelles et des comportements qu’on pourrait qualifier des barbares et peu recommandables en public.

Tout en soutenant la démarche de la sénatrice Goya, qui cadre avec les prérogatives de son mandat, FMMDK y voit le souci de démanteler la mafia des politiciens de mauvais goût : « ce qui l’a exposée enfin à l’humiliation par insultes d’un homme qui n’a aucune notion du respect de la personne d’autrui et surtout de la valeur de la femme ».

Sosthène Kambidi