Kamerhe à Makala : les organisations de la société civile et mouvements citoyens du Sud-Kivu dénoncent une « justice à double vitesse »

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Douze organisations, membres de la société civile et mouvements citoyens de la province du Sud-Kivu dont Il est temps, Telema RDC, Prenons Conscience et Ça suffit, fustigent, selon eux, une justice à double vitesse dans l'affaire Vital Kamerhe et appellent à sa libération immédiate.

Dans une déclaration rendue publique ce 15 avril 2020, ces organisations de la société civile et mouvements citoyens rappellent d’autres faits infractionnels déjà portés devant les instances judiciaires et invitent la justice à mieux faire son travail.

« Nous sommes de ceux qui pensent que parler d'un État de droit, c'est dire non à la justice à double vitesse. Mais que dire de la mort de Floribert Chebeya, l'assassinat des experts des Nations-Unies, l'affaire Kamwina Nsapu, les fosses communes de Maluku, l'assassinat de Rossy Mukendi, Thérèse Kapangala...le rapport Luzolo Bambi, l'affaire Bukanga Lonzo, l'affaire Gédéon Kyungu.... Malheureusement le chef de l'État actuel s'est dit ne pas être prêt à fouiner dans les passés, quelle contradiction ? », s'interrogent-ils.

Au Sud-Kivu, plus de 30 personnes ont été interpellées et 6 autres blessées lors des manifestations réclamant la libération de Vital Kamerhe.

M. Kamerhe est poursuivi et détenu provisoirement à la prison Makala pour des présumés détournements des fonds alloués au programme de 100 jours du chef de l’Etat. A ses cotés il y a aussi Benjamin Wenga, DG de l'Office des voiries et drainages (OVD), Fulgence Bamaros Lobots, DG du Fond National d'Entretien Routier (FONER) et Herman Mutima Sakrini DG de l'Office des routes (OR) qui sont détenus dans le même dossier du programme de 100 jours du Chef de l'État.

Vital Kamerhe, Directeur de cabinet du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi est également provisoirement détenu à Makala depuis cinq jours.

Justin Mwamba, à Bukavu