La société civile d’Uvira (Sud-Kivu) a suivi mercredi 18 mars de près le rapatriement au Burundi, des refoulés burundais illégalement arrivés à Goma, avant d’être renvoyés via Bukavu, puis le poste frontière de Kavimvira. Elle demande aussi aux autorités de rapatrier d’autres burundais encore présents dans les villages du Sud-Kivu et qui auraient exprimé le désir de retourner dans leur pays.
« Ces burundais avaient commis les affres en 2017 à Kamanyola. Et nous ne pensons pas que le groupe qui a été refoulé soit le seul. Nous avons reçu des témoignages qui disent qu’il y a d’autres burundais qui étaient le long de la route nationale numéro 5 en train d’attendre pour qu’ils soient aussi acheminés chez eux. Nous attendons donc à l’Etat congolais de ne pas baisser les bras, et poursuivre le rapatriement d’autres burundais qui sont dans nos villages. », a dit André Byadunia, président de la Nouvelle société civile d’Uvira.
Au total, 1628 burundais ont été rapatriés. Ils étaient découverts la semaine dernière dans une propriété dans l’ouest de la ville de Goma. Constitués en majorité des femmes et des enfants, ils sont des adeptes de la secte de la prophétesse controversée « Ezebia » et disent considérer le sol congolais comme leur « terre promise ».
Au Burundi, ils vont subir une séance de « rééducation à la culture burundaise », a signifié Nestor Bimenyimana, directeur général chargé de rapatriement, réintégration et réinstallation des réfugiés et des déplacés de guerre au Burundi.
Justin Mwamba