Kasai Central : Face aux dérapages, les journalistes conviennent de suspendre les débats politiques dans les radios locales

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Réunis samedi 22/2/2020 à Kananga par le comité sectionnaire de l'UNPC, responsables des radios de Kananga, leurs directeurs des programmes et rédacteurs en chef ont fait un diagnostic sans complaisance de l'exercice du métier de journaliste dans la province du Kasaí Central en général et la ville de Kananga en particulier. De leur diagnostic, il est apparu clairement que depuis quelques jours, les présentateurs des émissions de débat à caractère politique violent allègrement les dispositions du code de déontologie: manque d'équilibre, des accusations sans preuves, des imputations dommageable et bien d'autres abus qui ont contribué à exacerber les tensions dans la ville entre d'une part les partisans du gouverneur Martin Kabuya et d'autre part ceux du ministre de la formation professionnelle John Ntumba qui s'entraccusent de megestion pour les uns et de détournement des fonds de cent jours du programme d'urgence du président Tshisekedi pour les autres.

Ces tensions ont atteint le sommet la semaine dernière lorsque les partisans de deux camps ont failli en venir aux mains dans un studio de radio. "ces dérapages ont donné lieu à des tensions et des clivages susceptibles de troubler gravement l'ordre public et perturber la paix sociale encore fragile dans la province" lit-on dans un communiqué rendu public le samedi 22/2/2020 par le comité provincial de l'Unpc et qui ajoute : "forts de ce constat, les participants à la réunion ont convenu de surseoir à l'animation des émissions de débat à caractère politique et ce, jusqu'à nouvel ordre".

L'UNPC /Kasaï Central promet de réexaminer la question à l'issue de deux journées déontologiques qu'elle se propose d'organiser début mars.

À Kananga, l'annonce par l'UNPC de la suspension des débats politiques a fait réagir des organisations de défense des droits de l'homme à l'instant de Femmes main dans la main pour le développement du Kasaï, FMDK qui plaide pour une rapide levée de la mesure qui à ses yeux, consitue "un entrave à la libre circulation des informations et des opinions "  

Sosthène Kambidi