Une centaine des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme ont appelé, ce mercredi 29 janvier à la création d’une manière urgente d’une unité spécialisée auprès du parquet de la Cour de cassation avec les enquêteurs civils et militaires, pour traiter exclusivement des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de génocide.
Ces organisations expliquent leur initiative par le souci de lutter contre l’impunité tel que voulu par le Chef de l’Etat. Elles demandent également la suspension de leurs fonctions, des auteurs des graves violations des droits humains cités dans les rapports des Nations Unies y compris l’annexe du rapport mapping et les rapports des ONG de droits de l’homme et envisager des poursuites à leur encontre mais aussi l’élaboration d’une politique pénale nationale existante en matière des poursuites pour les crimes graves.
Ces ONG parmi lesquelles l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) disent avoir constaté qu’aucune poursuite n’a été déclenchée contre les auteurs d’abus, une année après l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir.
« Nous, membres de 121 organisations des droits de l’homme et des représentants des victimes des abus graves commis sur le territoire congolais signataires de cette déclaration avons constaté qu’une année, depuis l’investiture de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la présidence aucun signal fort n’a été lancé par son administration en matière de lutte contre l’impunité des crimes graves. Nous avons aussi remarqué que la lutte contre l’impunité des crimes graves ne constitue pas l’une des priorités des autorités congolaises, alors que le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo prône l’instauration d’un Etat de droit », peut-on lire dans leur déclaration.
Ces organisations ont rappelé au Président de la République à titre d’exemple, les crimes commis en Ituri, à Beni et ses environs, à travers le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, le massacres des adeptes de Bundu dia Kongo, les crimes commis dans le Tanganyika, dans le Kasaï Central, Kasaï Oriental et Kasaï, à Yumbi ainsi qu’à l’occasion de la répression violente des manifestations publiques exigeant la tenue des élections libres, transparentes et inclusives. Des actes d’abus commis sous le régime de Joseph Kabila.
Jordan Mayenikini