FCC-CACH : « Vous dirigez le pays ensemble, l’échec de l’un sera l’échec de l’autre. Prenez le courage de le dire à vos militants » Basengezi

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Alors qu’il s’observe une tension au sein de la coalition au pouvoir après la récente déclaration de Félix Tshisekedi qui a affirmé qu’il n’hésiterait pas à dissoudre l’Assemblée nationale si le FCC bloquait ses actions, Norbert Basengezi, cadre du PPRD de Joseph Kabila joue au sapeur-pompier. Au cours d’une matinée politique mercredi 29 janvier à Bukavu, il a invité les plateformes FCC et CACH à l’apaisement les mettant devant leurs responsabilités partagées.

« Être président d'un parti politique ne signifie pas qu'on est ange. La faute dans tout ça c’est que nous les leaders, nous n'avons pas pris le courage et c'est une exhortation que je fais, prenez le courage de dire à vos militants du PPRD, de l'UDPS, de l'AFDC que c'est vous ensemble qui dirigez le pays, que l'échec de l'un c'est l'échec de l'autre, et que la réussite de l'un, c'est la réussite de l'autre. Mais si vous continuez vous-mêmes à discuter ça sera un problème. C'est pourquoi j’appelle à l'apaisement », a dit Norbert Basengezi.

Ancien vice-président de la CENI, Basengezi invite les acteurs politiques à la cohésion et à l’unité autour de Félix Tshisekedi et Joseph Kabila « autorités morales » des plateformes au pouvoir.

« C'est la première fois que vous avez deux présidents vivants, accompagnez-les. Il n'est pas bon de commencer à dire que je suis de tel ou tel, ça ne sert à rien. Le projet du gouvernement est défendu par le premier ministre à l'assemblée nationale, le coordonnateur du gouvernement c'est Sylvestre Ilunga, le patron du pays c'est Félix Tshisekedi, comment vous pouvez séparer le doigt du sang ? Ils sont liés. Le gouvernement Ilunga n'avancera pas sans Félix Tshisekedi et ce dernier n'avancera pas sans Ilunga », a exhorté M. Basengezi.

Devant la diaspora à Londres, le président de la République avait menacé de dissoudre l’assemblée nationale si le FCC majoritaire tentait de bloquer ses actions.

À la menace de dissolution de la chambre basse, Jeanine Mabunda, présidente de cette dernière et cadre du Front Commun pour le Congo, avait répondu par une éventuelle mise en accusation du président de la République pour haute trahison. 

Justin Mwamba