RDC: Kabila et Tshisekedi sont priés de reconnaître l’impossibilité de maintien de la coalition actuelle (ACAJ)

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L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a publié ce vendredi son rapport sur la gouvernance de la coalition FCC-CACH. L’ONG fait remarquer que ce mariage s’apparente malheureusement de plus en plus à un nœud gordien qui asphyxie dangereusement le fonctionnement de l’Etat. L’ACACJ constate qu’au lieu d’être le creuset où se conçoivent et se décident des politiques publiques en faveur des citoyens, il appert que la coalition CACH-FCC se décline en réalité « comme une instance de repositionnement opportuniste mise en place pour assouvir et préserver les intérêts égoïstes de différentes parties prenantes ».  Elle soulève plusieurs cas d’antagonisme au sein du gouvernement, du clientélisme et ce qu’elle appelle une  ethnicisation des agents de l’Etat.

« Pour ce faire, le Président de la République et son prédécesseur, parrains de ladite coalition, sont priés de constater et reconnaître l’impossibilité de maintien de la coalition actuelle qui s’avère antinomique par rapport aux aspirations profondes du peuple congolais, une année après la prestation de serment du Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO », dit l’ACAJ.

Pour l’ONG, la dissolution de l’Assemblée Nationale est une nécessité: « C’est pourquoi, l’ACAJ propose que le Président de la République, garant constitutionnel de la continuité de l’Etat, tire de tous ces de dysfonctionnement les conséquences politiques et constitutionnelles qui s’imposent  (…). Enfin, l’ACAJ recommande vivement au Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de consulter toutes les forces vives de la nation, après la dissolution de l’Assemblée Nationale, en vue de dégager un consensus national devant guider la gestion consensuelle du pays jusqu’à l’organisation de nouvelles élections législatives nationales ».

Cette décision, selon l’ONG, se justifie aussi par « la défiance d’une grande partie de la population à l’égard du Gouvernement et des errements institutionnels constatés dans son fonctionnement est flagrante ». 

Selon l’ACAJ, Félix Tshisekedi a besoin a besoin d’une majorité parlementaire qui lui permettre d’atteindre ses objectifs.

« Au demeurant, le recours aux élections législatives anticipées s’impose. Cette solution aurait pour vertus de doter le pays d’une autre majorité parlementaire de laquelle serait issu un gouvernement stable et cohérent qui libérerait la gestion de l’Etat du carcan partisan, égoïste et ethno-tribal dans lequel l’emprisonne actuellement la coalition FCC-CACH ».

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