L’An 1 de l’alternance : « Il y a un certain nombre d’avancées mais il y a ces escalades qui ne sont pas de nature à favoriser une étroite collaboration dans cette coalition » Mgr Marcel Utembi

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Le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Marcel Utembi a affirmé qu’il y a certaines avancées sur le plan sociopolitique au pays, sur la liberté d’expression et d’opinions, mais aussi une proximité remarquable entre les autorités et les populations en détresse.

C’était au cours d’une conférence de presse lors organisée par les chefs des confessions religieuses à l’occasion de l’an 1 de l’alternance politique au pays. 

« Nous avons fait une petite évaluation comme chef des confessions religieuses sur la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays, maintenant une année. Nous avons noté qu’il y a un certain nombre d’avancées. Comme la décrispation du climat politique, les prisonniers politiques ont été libérés, les exilées d’opinion politiques sont au pays, il y a lieu de faire des réunion d’ordre politique, il y a lieu d’organiser des manifestations, tout cela, contribue à des avancées dans le cadre du respect des droits fondamentaux, des libertés fondamentales reconnues par la constitution. Nous avons aussi noté la proximité des autorités, et par rapport à la population et surtout pendant les moments difficiles. Nous avons connus les cas des sinistrés, des inondations, des naufrages, et les autorités publiques ont manifestés leur proximité, ce qui est positif. », a dit Mgr Marcel Utembi.

Cependant, le président de la CENCO déplore les malentendus fréquents au sein de la coalition au pouvoir (FCC-CACH) qui met en mal le décollage du pays. 

« Il y a ces escalades, les propos qui ne sont pas de nature à favoriser une étroite collaboration dans cette coalition pour que les animateurs puissent répondre au souhait de la population,  et au bien-être du peuple car c’est pour cela qu’ils sont institués. Et nous avons estimé qu’il est important après avoir fait un parcours d’une années que les animateurs de la coalition et les animateurs des institutions publiques, puissent se donner un temps de faire une évaluation pour savoir quelles sont les avancées, qu’est-ce que nous faisons du bien, dans le cadre de l’atteinte des objectifs que les institutions se sont assignées, pour le bon fonctionnement des institutions et le bien-être de la population. Et ce qui ne va pas, je crois courageusement qu’il est important que les institutions, les animateurs  et les responsables publics doivent s’arrêter pour dire qu’il a quelque chose qui ne va pas, et qu’ils doivent corriger. Et c’est dans cet ordre d’idées que nous les chefs de confessions religieuses nous avons estimé que, en tant que éveilleurs de conscience de tout le monde, nous avons une mission, je dirai même un devoir d’approcher les uns et les autres pour aborder avec eux ce que nous observons », a-t-il demandé.

Pour sa part, le Comité laïc de coordination a invité le chef de l’Etat à « supprimer le bicéphalisme » au sommet de l’Etat. Pour le CLC, ce système qui « s'est installé dans la gestion de l'Etat, engendrant deux pôles antagonistes d'exercice du pouvoir qui se neutralisent et empêchent toute avancée significative de la nation. »

La coalition au pouvoir (FCC-CACH) traverse des moments de turbulences marqués par des attaques des uns contre les autres. Les derniers cas en date sont les déclarations consécutives à l’intention exprimée par Félix Tshisekedi de dissoudre l’Assemblée nationale si le FCC tentait de bloquer l’exécution de son programme.

En réaction à cette menace, Jeanine Mabunda a elle, brandi les dispositions constitutionnelles (article 148). Mabunda a aussi jugé mineur et indécent le débat autour de la dissolution de la chambre basse alors que la population connaît des « douleurs sociales ». Elle a surtout brandi la menace de “haute trahison” si Tshisekedi arrivait à dissoudre l’Assemblée nationale.

Thérèse Ntumba