RDC : le 2ème Forum sur la décentralisation recommande l’organisation des élections locales et la mise en place d’un nouveau bureau de la CENI

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Le 2ème Forum sur la décentralisation, clôturé ce samedi 14 décembre, à Kinshasa, recommande au gouvernement d’organiser les élections urbaines, municipales et locales. Cette mesure est déjà contenue dans la loi de finances 2020 évaluée à 10 milliards USD.

Les assises auxquelles ont pris part les gouverneurs et les présidents des Assemblées provinciales demandent donc « le respect de l’engagement formel pour la tenue des élections municipales, urbaines et locales comme prévue dans le projet de loi de finances de l’exercice 2020 ; mobiliser et disponibiliser les moyens financiers tout en respectant le plan de décaissement pour la tenue effective des élections municipales, urbaines et locales. »

Dans le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), publié le 5 novembre 2017, la convocation de l’électorat était prévue pour mars 2019. Elle n’a pas eu lieu. L’élection des conseillers communaux et des secteurs/chefferies était programmée pour le 22 septembre 2019, tandis que celle combinée des conseillers urbains, des bourgmestres et des chefs des secteurs/chefferies pour le 4 décembre et l’élection des maires et maires adjoints pour le 25 janvier 2020. Une nouvelle programmation devrait être arrêtée au vu du retard pris.

Après la présentation de la loi de finances 2020, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui répondait aux préoccupations des députés nationaux, avait rassuré qu’un montant de 220 milliards de Francs Congolais (130 millions USD) a été réservé à l’organisation des élections urbaines, municipales et locales.

Le Forum sur la décentralisation exige aussi la convocation « d’une session extraordinaire [de l’Assemblée nationale] pour statuer sur le renouvellement des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de l’installation de son nouveau bureau », et la création « d’une chambre spéciale pour réprimer la fraude et la corruption électorale ».

L’équipe actuelle de la CENI, fin mandat depuis juin 2019, a déposé à l’Assemblée nationale son rapport général après 4 ans de commande. Elle s’apprête à céder sa place à une nouvelle équipe, probablement avec une nouvelle configuration de la centrale électorale. 

La CENI est composée de treize membres désignés par les forces politiques de l'Assemblée Nationale en raison de six délégués dont deux femmes par la majorité et de quatre délégués dont une femme par l'opposition politique. La société civile y est représentée par trois délégués. Ces 13 membres constituent la plénière de la CENI. Pour sa part, le bureau de la centrale électorale est composé de six membres dont au moins deux femmes, l’une issue de la majorité et l’autre de l’opposition politique.

Ivan Kasongo