Pour Richard Muyej, la RDC ne peut prétendre devenir le moteur de l’émergence de l’Afrique sans inéluctablement « le développement équilibré de toutes ses provinces »

ACTUALITE.CD

Richard Muyej Mangeze Mans, gouverneur du Lualaba, s’est exprimé, mercredi 11 décembre, à l’occasion de l’ouverture du 2ème Forum national sur la décentralisation en RDC. Ces assises qui se tiennent à Kinshasa ont pour thème " Évaluation du processus de mise en oeuvre de la décentralisation, 13 ans après ».

Dans son discours, il a proposé au gouvernement d’initier et de financer la recherche et la prospection permettant de capitaliser les richesses de chaque province.

« Il n’existe pas de provinces pauvres en RDC. De l’est à l’ouest et du nord au sud, la nature a doté notre pays d’énormes potentialités », a-t-il dit.

Pour lui, la RDC ne peut pas prétendre être la locomotive de l’Afrique si elle ne se développe pas elle-même de manière équilibrée.

« Notre pays, la RDC, au potentiel immense, est appelé à jouer le rôle de moteur d’émergence du continent, mais pour parvenir à cet objectif, il lui revient d’assurer son propre développement dans tous les domaines. Il est entendu que cette émergence doit être ressentie à travers une synergie qui entraîne inéluctablement le développement équilibré de toutes les provinces », a-t-il déclaré en soutenant également la mise en place, en attendant, des mécanismes de péréquation.

Il a appelé les participants à ce forum à plus de créativité et d’initiatives : « C’est aux acteurs administratifs d’utiliser la loi en vue de construire leur cité ». Le gouverneur du Lualaba a aussi insisté sur la collaboration entre le pouvoir central, les provinces et les entités décentralisées.

« Pour que la décentralisation soit effective, il est important de considérer le rapport entre différents niveaux du pouvoir central, provincial et local, qui doit être de type partenarial. La collaboration entre ces trois niveaux doit être teinté d’un esprit de respect mutuel et de complémentarité », a-t-il ajouté.

Il a constaté que « malgré le partage des compétences établi par les textes légaux dans le domaine du développement, la pratique sociale montre que les entités locales sont aux prises avec les velléités du pouvoir central, de l’insuffisance des moyens (…) ». Il a ainsi exhorté les uns et les autres au respect.

« Nous devons tous faire un effort pour détruire le complexe du chef dans le chef du chef », a-t-il soutenu.