COP25 : Greenpeace Afrique dénonce le refus de délivrer le visa à la société civile congolaise par l'ambassade d'Espagne

Green Peace

Greenpeace Afrique s'insurge contre le refus d’octroi de visa par l'Ambassade d'Espagne, aux membres du Groupe de Travail sur le Climat Reed+ Rénové (GTCRR) qui devraient participer à la COP25 à Madrid.

Pour Julien Mathe, coordinateur de l'ONG GASHE (Groupe d'Action pour Sauver l 'Homme et son Environnement) et l'un de huit délégués à qui le visa a été refusé, les dirigeants du monde entier doivent écouter les populations locales après leur échec à résoudre la question liée au changement climatique.

« Au lieu d'empêcher la société civile de s'exprimer, les dirigeants mondiaux qui n'ont pas réussi à faire face à la crise climatique doivent écouter les communautés menacées », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « la science et les communautés locales sont claires : les tourbières doivent être une zone d’interdiction des activités industrielles. C’est le pas minimum que la communauté internationale et les gouvernements du bassin du Congo doivent franchir pour faire face à la crise climatique ».

Durant le régime de Joseph Kabila en RDC, les sociétés pétrolières et forestières ont débuté les activités illicites dans les parcs nationaux notamment Salonga et Virunga ainsi que dans les zones à tourbières causant un impact négatif sur l'environnement et la vie des populations riveraines.

« Les tourbières sont des zones humides millénaires qui stockent d'énormes quantités de carbone. Le plus grand complexe de tourbières du monde chevauche la frontière entre les deux Congo et 75% de celle-ci est recouverte de blocs de pétrole », a déclaré le Dr Raoul Monsembula, coordinateur régional de Greenpeace Afrique centrale.

Un document initialement prévu d’être distribué à Madrid sera distribué plutôt à Kinshasa ce mardi 10 décembre à l'occasion de la journée internationale de droits de l'homme.