Inondations à Kinshasa : Ngobila réitère son interdiction aux chefs coutumiers de lotir des terrains

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Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a réitéré l'interdiction de lotissement des terrains. Il l'a rappelé, ce mercredi 4 décembre, aux chefs coutumiers, chefs de division des Affaires foncières et bourgmestres des communes touchées par les inondations, à la suite des dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville.

Pour le chef de l'exécutif provincial de Kinshasa, aucune vente de terre ne peut être effectuée sans le respect des principes du domaine. Il pense que les inondations qui ont causé la mort et des disparitions dans la capitale congolaise sont dues en partie par des constructions anarchiques.

" Des gens ont construit sur les avaloirs et sur les lits des rivières. Curieusement, c'est l'Etat qui donne les autorisations de bâtir à ces gens. Il y a des zones non aedificandi à Kinshasa dans la partie sud de la capitale congolaise. Mais les chefs coutumiers continuent de vendre ces endroits-là aux pauvres Kinois qui se retrouvent victimes plus tard (...) Trop c'est trop. J'ai dit que les chefs coutumiers ont le devoir de protéger les terres, pas de les vendre ", a déclaré Gentiny Ngobila au cours de cet échange avec ses interlocuteurs.

51 personnes ont péri dans les pluies diluviennes qui s'étaient abattues sur la capitale congolaise la semaine dernière. Des dégâts matériels et plusieurs disparus ont été signalés.

Dans ce contexte, le ministre national des Affaires foncières, Molendo Sakombi, a aussi, à titre conservatoire, interdit à tous les conservateurs des titres mobiliers et chefs de division du cadastre du pays de délivrer des titres fonciers sur les sites non constructibles notamment les sites érosifs et collinaires de plus de 15% de pentes.

Le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, Gilbert Kankonde, était, ce mercredi, à l'Assemblée nationale afin de fournir notamment des explications sur les catastrophes naturelles à Kinshasa. Il a, dans son mot, attribué la faute aux victimes qui, d'après lui, s'adonnent à des constructions anarchiques.