Au Vatican, le pape a prié pour la RDC où la paix est « gravement menacée »

DROITS TIERS

En ce premier ce dimanche de l’Avent, début de l’année liturgique, le pape François a prié pour la République démocratique du Congo (RDC) où la paix est « gravement menacée dans l’est du pays où font rage des conflits ».

Ces conflits sont « nourris également de l’extérieur », a soutenu le souverain pontife, déplorant le fait que « beaucoup se taisent ». Le pape l'a dit dans son sermon au cours de la messe dédiée à la 25ème fête de la bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta.

Le  pape a demandé l’intercession de la martyre congolaise pour qu’« au nom de Dieu-Amour et avec l'aide des populations voisines, l’on renonce aux armes, pour un avenir qui ne soit plus les uns contre les autres, mais les uns avec les autres, et que l’on se convertisse pour passer d'une économie au service de la guerre à une économie au service de la paix».

« Les conflits enrichissent ceux qui ont des armes », s’est-il emporté devant un millier de Congolais réunis dans la basilique vaticane pour ce culte agrémenté des cantiques en kikongo.  

Au monde entier, le pape a appelé à se « détourner des voies de l’égoïsme qui provoquent des guerres et des conflits. »

Lisant le message de l'aumônerie catholique du Congo, une religieuse a demandé au pape de « défier les grandes nations dont les leaders sont sans cœur » des conflits armés en RDC.

Pour les intérêts politiques, ces grandes nations « font du Congo une jungle », a-t-elle déclaré.

« En moins de 20 ans, les tueries à l'Est de notre pays ont atteint le record jamais connu dans l'histoire de l'humanité », a-t-elle dit dénonçant un « génocide ».

L’aumônerie a encore plaidé pour que Anuarite Nengapeta et Isidore Bakandja soient classés parmi les « martyrs de l’Eglise ».

Elle a également encouragé le pape à se rendre en RDC, le plus grand pays qui regorge des catholiques en Afrique avant le Nigeria et l’Ouganda.

Christine Tshibuyi