Kasaï Central : Un mort et des dizaines de maisons incendiées à Tshitadi

Ph. ACTUALITE.CD

 

Une personne a trouvé la mort vendredi 8/11/2019 en fin de soirée de suite d'un coup de poignard reçu en pleine poitrine dans la localité de Kawaya Yenga  dans le secteur de Tshitadi, près de la mission catholique de Kalomba en territoire de Kazumba, 220 Kms au sud-ouest de Kananga.

 

En réaction,  les habitants du village de la victime ont incendié tout le village de Kawaya Yenga et la population s'est réfugiée dans la brousse. 

 

"il y avait deuil au village Kawaya Yenga. Une femme était morte de maladie mais les villageois n'ont pas voulu l'enterrer car ils attendaient ses parents qui devaient venir de Bakwa Tshienza. A leur arrivée,  il y a eu mésentente et une grande confusion sur les causes de la mort et du lieu où le corps devait être inhumé. Les  parents de la femme qui était morte et les habitants du village en sont venus aux mains. Une autre femme de bashi tshilunda qui a tenté de s'interposer a reçu un coup de poignard et est morte sur place.  C'est alors que les habitants de bashi tshilunda sont arrivés et ont incendié près de soixante huttes. Ils ont enlevé les tôles d'autres maisons qu'ils ont emportées", explique Innocent Hatsoha, enseignant dans une école de la place.

 

 

Et d’ajouter :

 

"Des militaires en provenance de Tshikapa plus au sud pour Kananga sont entrés dans le village et ont tiré en l'air plusieurs coups de feu ce samedi matin. Ils ont procédé à des arrestations indéterminées des villageois qu'ils ont embarqués et ont emporté poules et chèvres. Le reste des villageois ont trouvé refuge dans la brousse".

 

Le chef de secteur de Tshitadi reconnaît les faits et dit avoir ordonné l'inhumation de la femme tuée:

 

"Je suis arrivé dans le village ce matin. La tension était vive. J'ai ordonné l'enterrement de la femme tuée. Pour le moment,  nous recherchons l'assassin" précise le chef de secteur Tshiepela Lupamba qui salue l'intervention des militaires dans le rétablissement de l'ordre public et rejette les accusations de pillage des poules et chèvres.

 

A Kananga,  un ministre provincial qui a requis l'anonymat indique que le gouvernement provincial « suit de près » la situation. 

 

 

 

Sosthène Kambidi