Le FMI souhaite renforcer les réserves de change de la RDC

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Les délégués du Fonds Monétaire International (FMI) discutent avec les autorités congolaises des voies et moyens de faciliter les crédits à la RDC pour renforcer les réserves de change de la RDC. Les réserves de change sont des avoirs en devises étrangères et en or détenues par une banque centrale. Elles prennent généralement la forme de bons et obligations du Trésor d'États étrangers, ce qui permet à ces réserves de rapporter un intérêt.

Mauricio Villafuerte, conseiller au Département Afrique du FMI, a échangé ce jeudi avec Sylvestre Ilunga Ilunkamba dans ce sens.

« Nous avons eu une rencontre avec le Premier ministre au début de la mission pour expliquer les objectifs de la mission et pour préparer le travail. L’objectif est de discuter une éventuelle mobilisation d’une facilité rapide des crédits pour renforcer les réserves de change. Nous pensons que c’est important pour la stabilité macroéconomique. C’est aussi pour donner le temps au gouvernement de finaliser le plan macroéconomique de moyen terme et le plan des réformes structurelles », a t-il déclaré.

Cette mission de trois jours à Kinshasa est d’autant plus importante qu’elle devrait déboucher de boucler une proposition ferme avant la fin de l’année. 

« L’idée est de présenter cette opération au conseil d’administration avant la fin de cette année ou au début de 2020. C’est une opération d’urgence. Cette opération devrait aider à préparer les éléments pour le soutien de moyen terme », a t-il ajouté.

Le FMI estime que l’’augmentation des réserves de change permettrait à la Banque centrale du Congo (BCC) de stabiliser le marché.

« Les administrateurs ont convenu que le fait d'affiner le cadre de politique monétaire renforcerait son efficacité. Ils ont exhorté la banque centrale à augmenter ses réserves de change pour pouvoir intervenir afin de stabiliser le marché, comme il se doit. Ils ont noté qu'une recapitalisation de la banque centrale contribuerait à renforcer son indépendance et à renforcer sa capacité à mener une politique monétaire et à promouvoir la stabilité financière »,notait en septembre un communiqué du FMI publié à l’’issue de la réunion du conseil d’’administration tablant sur les consultations au titre de l’article IV.