RDC : deux morts dans une nouvelle attaque à Beni

Les FARDC en patrouille dans la périphérie de Beni après des affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

Deux civils ont été tués par les présumés combattants d'Allied democratic forces (ADF) la soirée du vendredi soir à Kididiwe-Mayangose, au nord-est de la ville de Beni (Nord-Kivu).

Les victimes ont été surprises dans leurs champs. Une femme a été blessée par balle mais a réussi tout de même à s’échapper.

« Nous étions dans notre champ à Mbongya en train de récolter les champignons. Subitement, j'ai senti l'odeur de la cigarette, j'ai interpellé mon mari qui m'a répondu qu'il n'a pas encore fumé. Quelques minutes après, nous avons entendu des coups de feu, j'ai demandé à mon mari qu'on puisse retourner, il a hésité, après c'est une balle qui l’a atteint à la poitrine et moi j'ai été touchée à la main droite », témoigne à ACTUALITÉ.CD Masika Banyengu, trouvée dans lit de l'hôpital.

Cette information est confirmée par l'armée. Le porte-parole adjoint des forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge déplore l’attaque et interdit aux civils de se rendre dans les zones opérationnelles.

« Nous déplorons l'attitude de la population qui contourne les positions militaires pour se rendre dans le Mayangose. Le cas qui est arrivé hier à Kididiwe est patent. Nous ne pouvons pas tolérer que les civils puissent accéder à des endroits non sécurisés, tout l'ensemble de Mayangose c'est une zone opérationnelle, c'est un endroit non sécurisé, il ne faudrait pas que les civils y accèdent », a martelé le général Sylvain Ekenge.

Ce samedi, le gouvernement a affirmé que le président de la république va décider du déclenchement de l’offensive contre les combattants ADF à Beni. Il a donné l’effectif actuel des troupes qui est passé de 11 000 à 21 000 soldats en prévision de « l’assaut final. »

Yassin Kombi