Maniema : Manifestation des agents de Namoya Mining pour réclamer la reprise des activités  

Les creuseurs artisanaux dans une mine de coltan à Rubaya (Masisi)/Ph Jonathan Kombi ACTUALITE.CD

Quelques agents de Namoya Mining SA, filiale de Banro Corporation, ont  organisé une marche pacifique, ce jeudi, dans les rues de la ville de Kindu (Maniema), pour solliciter l'implication des autorités provinciales pour la reprise des activités de la société. Banro Corporation a suspendu les activités de 4 de ses filiales au Sud-Kivu et au Maniema, le mois  dernier, pour des raisons sécuritaires renvoyant au moins 800 travailleurs au chômage.

La marche initiée par une synergie de trois syndicats des travailleurs  a commencé au bureau de Banro en passant par l’Inspection provinciale du travail, l’Assemblée provinciale pour chuter au gouvernorat de province où ils ont remis un mémorandum au vice-gouverneur, Jean-pierre Amadi.

Ils demandent au gouverneur "de faciliter toute négociation tendant à privilégier les intérêts des uns et des autres, dans la limite de l'acceptable ; d'être notre porte-parole fidèle auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la RDC, pour son implication infaillible en vue de la matérialisation de ce souhait, du reste légitime son seulement à la province du Maniema, mais à la nation toute entière".

Pour sa part, le vice-gouverneur Jean-pierre Amadi, a promis que l’exécutif provincial fera tout son possible pour la reprise des activités.

"Nous vous rassurons que nous ne cesserons pas de ménager les efforts pour que, dans un avenir proche, Namoya Mining puisse reprendre ses activités dans le territoire de Kabambare", a-t-il assuré aux travailleurs.

Banro est une société aurifère canadienne qui exploite des mines en RDC. Le groupe dispose des mines dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema, dans l’Est du pays.

Depuis près de trois ans, le sud de la province du Maniema est en proie à l'insécurité causée par la milice Maï-Maï Malaïka du chef de guerre Cheik Hassan Huzaifa Mitende. La communauté locale accuse la société Namoya Mining de ne pas respecter les clauses du cahier des charges. En avril dernier, un forum de paix avait été organisé pour tenter de pacifier la zone.

Chadrack Londe