La confession religieuse des églises autochtones traditionnelles "Ba Ngunza mpeve ya n'longo" (CREATBM)
de la République Démocratique du Congo (RDC) a demandé ce lundi 7 octobre 2019, d'être reconnue par l'Etat congolais comme une confession religieuse.
Aux termes d'un entretien avec le président du Conseil National de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSA) Joseph Olenga N'koy, cette confession religieuse a affirmé avoir déposé "tous les documents" au ministère de la justice, depuis plusieurs années", mais n'a reçu qu'un F92, titre d'autorisation provisoire
de fonctionnement.
"En réalité nous n'avons pas besoin d'une personnalité juridique mais pour la formalité d'usage, administrativement il nous faut ce document parce que notre personnalité juridique est naturelle, c'est dans le sang, nous sommes les ayant droit, c'est nous qui avons reçu les églises qui viennent de l'extérieur, c'est nous qui bénéficions de cette personnalité juridique. Que le gouvernement sache que nous sommes les occupants de ce pays en matière spirituelle, nous sommes les descendants de Simon Kibangu et de Kimpavita", a déclaré à la presse le Président général et Représentant légal
des églises autochtones, Mangelesi Lubasa.
Seules 8 confessions religieuses (Eglise Catholique, Eglise protestante, l'Islam , les Eglises de réveil, les Églises Indépendantes, l'Eglise Kimbanguiste et l'armée du salut) sont reconnues par l'Etat congolais. Les plus importantes sont l'Eglise catholique et l'Eglise protestante.
"Nous n'avons pas besoin de faire appel à la marche pour combattre l'État congolais, nous demandons de l'État de nous reconnaître", a ajouté Célestin Mampasi , porte-parole de cette communauté religieuse.
"Parmi tous les présidents qui sont passés à la magistrature suprême depuis l'indépendance, personne n'a reconnu notre confession religieuse alors que nous existons avant la venue de toutes les autres églises" a-t-il poursuivi.
Cette confession comprend les compagnons du Prophète Simon Kimbangu, de Kimpa Vita, de Mpadi, de Tata Onda, de l’église des noirs et tant d’autres mouvements religieux traditionnels d’inspiration spirituelle dénommée ‘’Bangunza Mpeve ya N’longo’’.
Le président du CNSA a promis de voir le chef de l'État, le premier ministre ainsi que le ministre de la justice afin de trouver un terrain d'entente
Christine Tshibuyi