Jeanine Mabunda a échangé ce vendredi à Rome avec Qu Dongyu, nouveau président de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les deux personnalités ont discuté notamment des enjeux qui touchent prioritairement la RDC dans ce secteur.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la crise alimentaire qui sévit en RDC est la deuxième crise alimentaire dans le monde en termes de gravité après celle au Yémen.
« Nous sommes dans un nouveau climat institutionnel. Nous avons eu des élections qui ont permis pour la première fois en Afrique des grands lacs une transmission pacifique du pouvoir (…). Nous avons une population jeune. 70% de la population à moins 35 ans. Elle est demandeuse de voir les changements rapidement et le premier changement, ce n’est pas vraiment la démocratie qui est un concept un tout petit peu théorique, mais le premier changement, c’est est-ce que je peux manger tous les jours, est-ce que je peux avoir un emploi », a déclaré Mabunda, au sortir de la rencontre avec Qu Dongyu.
Les deux personnalités ont particulièrement évoqué les filières maïs et riz.
« Le président de la FAO a partagé avec nous ses expériences, les meilleures pratiques en matières d’agriculture, en quoi l’agriculture peut inciter l’auto-entrepreneuriat des jeunes ? (…). Nous avons parlé de la filière maïs, nous avons également parlé de la filière riz parce que c’est l’aliment de base de cette partie du continent. Là-dessus, on a eu quelques conseils pertinents qu’on va suivre », a ajouté la présidente de l’Assemblée nationale de la RDC.
Environ 13 millions de Congolais vivent dans une insécurité alimentaire extrême, dont 5 millions d’enfants, et les évaluations en cours montrent que la tendance à l’aggravation de l'insécurité alimentaire avait a averti le PAM au milieu de cette année.