RDC : Henri Yav Mulang suggère à son successeur de préserver et de renforcer la discipline budgétaire au niveau de la dépense

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Henri Yav Mulang a procédé, samedi 7 septembre, à la remise et reprise avec José Sélé Yalaghuli à la tête du ministère des finances. Après plus de quatre ans, l’ancien ministre a formulé quelques recommandations à l’endroit de son successeur.

Selon les données rapportées par le Fonds monétaire international (FMI), la croissance du PIB réel a atteint 5,8 % en 2018, portée par la hausse des prix et de la production du cuivre et du cobalt. L’inflation est tombée à 7,2 % et le franc congolais s’est déprécié de 2 % seulement en 2018. Un faible excédent budgétaire de 0,4 % du PIB a été enregistré, grâce à la vigueur des prix à l’exportation et à l’augmentation du volume des exportations, ainsi qu’au relèvement des taux d’imposition appliqués aux exportations minières au titre du code minier révisé 2018. Les réserves de change de la banque centrale sont montées à 2,6 semaines d’importations. D’autre part, le déficit des transactions extérieures courantes s’est creusé pour atteindre 4,6 % du PIB.

Henri Yav Mulang a souhaité que ces résultats positifs actuels soient consolidés.

Il a souligné que deux défis majeurs sont à relever : la poursuite des efforts de mobilisation encore plus accrue des recettes internes en vue de dégager les ressources pour le financement des investissements de base et le maintien de la discipline budgétaire au niveau de la dépense dont « l’amélioration de la qualité devrait être préservée ».

Il a également suggéré de tirer « meilleur avantage des opportunités offertes par certains partenaires afin de suppléer à l’insuffisance des recettes domestiques collectées pour le financement des besoins et autres investissements qui permettent une croissance soutenue et inclusive ».

Il a également recommandé à son successeur de poursuivre les réformes en cours touchant à l’amélioration du rendement de la TVA, au parachèvement de la chaine informatisée de la recette, au renforcement de la transparence et de la rédévabilité budgétaire (…) pour accroitre la marge budgétaire de l’Etat.

Toujours selon les projections rapportées par le FMI, la croissance du PIB devrait fléchir à 4,3 % en 2019, du fait de la baisse des prix du cuivre et du cobalt après les pics enregistrés en 2018. Un déficit budgétaire de 0,2 % du PIB est attendu, car les recettes minières devraient être plus faibles qu’en 2018. Le déficit courant devrait tomber à 3,5 % du PIB, et les réserves de change de la banque centrale devraient monter à 3,7 semaines d’importations.

Les administrateurs du FMI conviennent qu’il est crucial de combattre la corruption et de renforcer la gouvernance pour accroître l’efficience des dépenses publiques et améliorer les perspectives de croissance.

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Fonseca Mansianga