Ecoles publiques : « le discours ? Maintenant, nous voulons l’effectivité de cette gratuité » (Président de l’Intersyndical de l’EPSP)

ACTUALITE.CD

Marcel Nyongo, président de l'intersyndical de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), s’est confié à ACTUALITE.CD en marge de la deuxième table-ronde nationale sur l’opérationnalisation de la gratuité de l’enseignement de base dans les écoles publiques qui a été lancée au Fleuve Congo Hôtel jeudi 22 aout et qui s’étendra sur trois jours.

« L’essentiel pour nous, c’est que ce discours reflète la vision du chef de l’Etat en ce qui concerne la gratuité de l’enseignement de base. Il reste maintenant la matérialisation de cette gratuité, c’est cela notre problème. Le discours ? On en a entendu plusieurs. Maintenant, nous voulons l’effectivité de cette gratuité dès cette année scolaire », a déclaré Marcel Nyongo, président de l’intersyndical de l’EPSP.

Le syndicaliste s’était déjà insurgé contre les frais scolaires payés au niveau provincial. A Kinshasa, ces frais sont appelés « frais Kimbuta », du nom de l’ancien gouverneur de la ville.

« Ce sont des frais qui ont été fixés par le gouverneur de la ville, c'est pour le fonctionnement des écoles. Donc chaque enfant est tenu de les payer au début de l'année scolaire. Ces frais sont abusivement appelés "frais Kimbuta". Pour le primaire, c'est 12 000 FC par an, au secondaire général c'est 18 000 FC et dans les écoles techniques c'est 25 000 FC par an. Si l'enfant ne paie pas ces frais il est chassé de l'école », expliquait-il à ACTUALITE.CD

Pour sa part, Emery Okundji Ndjovu, ministre ad intérim de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP), a précisé que même au niveau provincial, tous les frais sont supprimés.

« Comme vous le savez l’EPSP est du domaine exclusif des provinces. Il y a des frais qui sont fixés par les provinces en concertation avec les comités provinciaux de l’EPSP, ces frais là sont aussi supprimés », avait-il expliqué.

Thérèse Ntumba