Emery Okundji Ndjovu, ministre ad intérim de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP), a une fois de plus assuré le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement de base dans les écoles publiques sur toute l’étendue de la RDC. La deuxième table-ronde nationale sur l’opérationnalisation de cette gratuité a même été lancée au Fleuve Congo Hôtel ce jeudi. Ces assises se dérouleront du 22 au 24 août 2019. Les acteurs de la société civile se réjouissent de la volonté exprimée par le nouveau pouvoir, mais restent prudents.
ACTUALITE.CD a rencontré certains d’entre eux qui participent à cette table-ronde.
« Il était temps, après 26 ans d’avilissement de notre système éducatif par la prise en charge de l’enseignement par les parents. Cette situation devrait prendre fin. Aujourd’hui, la table-ronde s’ouvre. Nous comme société civile nous restons prudents. Nous sommes vigilants. Les engagements pris devront être effectifs. Nous savons qu’il y a des gens qui souhaiteraient préserver leurs intérêts », a dit Serge Bondedi, coordonnateur de l’ONG Young Man Association for Education (YMAE).
Il en a profité pour refaire le plaidoyer pour les enfants qui sont hors du circuit éducatif.
« Pour nous, les gens doivent savoir que tous ces enfants, plus de 7 millions qui sont hors de l’école puissent retrouver le système éducatif. On ne peut pas construire un pays avec un taux d’analphabètes davantage croissant. L’éducation est un droit (…).Nous croyons en la gratuité. C’est pour cela que nous luttons pour cela. Il est de la responsabilité des dirigeants d’appliquer la loi et les recommandations des instruments internationaux qui obligent notre pays à mettre tout ceci en œuvre », a t-il ajouté.
YMAE avait publié en juillet le rapport de la deuxième édition de sa campagne «Ecole eza mombongo te» (l’école n’est pas un commerce, Ndlr).
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Thérèse Ntumba