Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a reçu, ce samedi 3 août, Modeste Bahati Lukwebo, président de l’AFDC-A (Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés). La rencontre d’environ deux heures s’est tenue au Kempinski Fleuve Congo Hôtel (Kinshasa), dans la commune de la Gombe.
« Nous sommes des frères, nous sommes des responsables. On peut échanger sur l’avenir du pays. On peut avoir des idées qu’on peut également partager avec le Premier ministre pour redresser, par exemple, l’économie de notre pays. Ce sont là deux économistes qui se rencontrent. On ne peut pas manquer à se dire », a dit Modeste Bahati Lukwebo.
Désormais détaché du Front Commun pour le Congo (FCC), Modeste Bahati Lukwebo réclame le quota des portefeuilles réservés à son regroupement politique au sein du prochain gouvernement Ilunkamba. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Lukwebo souhaite avoir le contrôle d’une vice-primature, d’un ministère d’Etat, d’un ministère et d’un vice-ministère.
« Nous vous prions de bien vouloir dégager le quota revenant au regroupement AFDC-A et qui est proportionnellement constitué de 4 ministères dont un vice-Premier ministre et ministre d’Etat auquel s’ajoute un poste de vice-ministre », avait écrit le sénateur dans une correspondance datée du 30 juillet dernier.
Pour lui, ce quota est à « déduire du quota global du FCC , car la répartition initiale des quotas avait aussi tenu compte du poids politique de l’AFDC-A avant l’autonomie de ce dernier au sein de la majorité parlementaire », avait-il expliqué.
Par ailleurs, Modeste Bahati Lukwebo affirme que la rencontre de ce samedi n’avait pas de rapport avec la composition du gouvernement : « A ce stade, non. Je suis venu pour autre chose. Peut-être que ça viendra après ».
Ilunga Ilunkamba a, pour sa part, déjà débuté avec les consultations pour son gouvernement qui aura 65 membres dont 48 ministres et 17 vice-ministres. Le FCC aura 42 portefeuilles et CACH 23 postes.
Pour l'entourage du Premier ministre, le sénateur Bahati ne fait plus partie "de la coalition au pouvoir, qui est la seule habilitée à proposer les futurs membres de son équipe". De son côté, le président de l'AFDC-A soutient que son regroupement est bel et bien membre de la coalition au pouvoir, comme troisième force.