Goma : La police demande aux partis politiques d’éviter le « forcing » en cas d’interdiction d’une manifestation

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Le commissaire général adjoint de la Police nationale Congolaise (PNC) en charge de l'administration, le général Yav Mushid, a appelé, ce mercredi 3 juillet 2019, les partis politiques à éviter le « forcing » en cas de non autorisation d’une manifestation publique.

A Goma où il séjourne, Yav Mushid s’est exprimé devant les différentes unités de la police au cours d’une parade. Il estime que si les politiques ne forcent pas la marche, cela éviterait des intercalations avec les forces de l’ordre.

« Nous devons parler le même langage avec les partis politiques. Puisque lorsque le numéro un de la ville répond à la demande d'une façon négative mais tu es en train de forcer la main du chef et tu induits la police en erreur pour que demain on commence à pointer le doigt sur la police. Nous mettons les partis politiques en garde. Avant toute manifestation, allez voir l'autorité. Une fois autorisés, votre police est là pour vous encadrer », a interpellé le général Yav Mushid.

Cette mise au point de la PNC intervient trois jours après les répressions policières contre les marches de la coalition Lamuka à Goma, Kinshasa et Kikwit.

M. Mushid invite les policiers à user des « armes non létales » et il y aura désormais « zéro mort lors des manifestations pacifiques ».

« Nous devons arrêter cette hémorragie. Nous ne sommes pas des tueurs, nous sommes des policiers pour encadrer notre population. Je demande à notre police de ne pas confondre les manifestants à un ennemi. Les manifestants sont nos frères. Ils présentent un mécontentement et demain nous pouvons trouver une solution », a-t-il expliqué aux policiers.

Martin Fayulu, un des leaders de la coalition Lamuka, qui conduisait la marche du 30 juin à Masina (Kinshasa), avait accusé Félix Tshisekedi "d'avoir donné l'ordre aux policiers de Kabila de nous liquider". Il avait également affirmé que les violences étaient multipliées par dix au pays depuis l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir.

Jonathan Kombi