« Que personne, et alors personne n’ose tromper les groupes Lendu ou Hema à verser le sang » (Mgr Uringi)

Une maison attaquée par les présumés rebelles ADF à Beni/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia (Ituri) a adressé un message de paix dimanche 23 juin 2019 aux communautés locales suite à la recrudescence des violences armées depuis avril dernier qui ont déjà fait plusieurs morts dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Ces nouvelles violences interviennent après celles de 2017 et 2018 que l'évêque a qualifiées de « meurtrières».

« Que personne, et alors personne n’ose tromper les groupes Lendu ou Hema à verser le sang de l’autre frère sous prétexte de défendre ses propres droits. Dommage que ces frères se laissent instrumentaliser et manipuler par des mains invisibles », a déclaré Mgr Dieudonné Uringi.

Le prélat catholique dit avoir rencontré entre autres les autorités provinciales, les députés provinciaux et certains députés nationaux et le conseil des prêtres pour tenter de juguler les violences qui d’après lui, ne devraient même pas être expliqué quelle qu’en soient les causes.

« Et même pas des causes probables des tueries qui sont sociopolitiques et économiques, à l’interne ou à l’externe. Telles sont : 1° L’exploitation du Pétrole dans le Lac Albert et des ressources minières comme l’or, le diamant, le coltan, l’uranium, ; 2° La politique d’occupation du territoire national par des étrangers à l’Est ; 3° La balkanisation du Territoire congolais en commençant par l’Est du pays », a-t-il expliqué.

Mgr Dieudonné Uringi appelle les « ennemis » de l’Ituri à cesser « d’opposer des frères qui vivent ensemble depuis le 17ème siècle ». Il invite Félix Tshisekedi à s’investir personnellement pour mettre fin aux violences dans cette partie du pays. Le chef de l’Etat s’était dit « scandalisé » la semaine dernière après les tueries de plus de 150 personnes par des hommes en armes blanches et à feu dans plusieurs localités de la chefferie de Bahema Nord en territoire de Djugu.

Patrick Maki