Jean Pierre Bemba a tenu son meeting ce dimanche 23 juin au terrain Sainte Thérèse, dans la commune de N’djili. Devant une foule immense, il a appelé les gouvernants à privilégier l’intérêt du peuple.
« Je souhaite qu’il y ait la démocratie, la justice dans notre pays. Que les gouvernants privilégient l’intérêt du peuple au détriment de leurs poches. Il faut qu’il y ait respect des droits de l’homme. Nous avons commencé cette lutte en 1998 jusqu’à 2003 quand nous sommes allés à Sun City avant de mettre en place une nouvelle constitution en vue d’instaurer la démocratie (…) A Sun City et à Lusaka, nous nous sommes convenus que l’accession au pouvoir se fasse par les voies des urnes. Le Congo nous appartient tous, il faut que les autorités prônent la bonne gouvernance, elle doivent respecter les deniers publics, c’est à nous tous. Ce n’est pas seulement aux gouvernants pour construire les villas, acheter de belles voitures et effectuer les voyages », a-t-il déclaré devant la foule qui l'a invité à ne plus rentrer en Europe.
Contexte
57 ans, Jean-Pierre Bemba Gombo est arrivé à Kinshasa, ce dimanche 23 juin. Il a été accueilli à l’aéroport international de Ndjili par les cadres de son parti, le MLC, dont Eve Bazaiba et Jacques Djoli. Certains leaders de la coalition Lamuka, dont il fait également parti, étaient présents tels que Martin Fayulu et Adolphe Muzito.
L’ancien sénateur était déjà rentré, en août 2018, pour la première fois au pays après son incarcération à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. Il s’était également rendu à Gemena pour s’incliner devant la tombe de son père. Pendant son court séjour, il avait déposé sa candidature pour la présidentielle de décembre de la même année. Scrutin auquel il ne s’était pas finalement présenté parce que, le 24 août, son dossier avait été déclaré non recevable par la CENI suite à sa condamnation par la CPI pour subornation de témoins.
Christine Tshibuyi, Fonseca Masianga et Auguy Mudiayi