Cour constitutionnelle : « Un député élu avec 47 000 voix est remplacé par quelqu’un qui a obtenu 200 voix, est-ce que c’est normal ? » (Bemba)

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Au cours de son meeting ce dimanche 23 juin à la place Sainte Thérèse, dans la commune de N’djili (Kinshasa), Jean Pierre Bemba a dénoncé les arrêts « injustes » de la Cour constitutionnelle invalidant une vingtaine de députés et sénateurs de l’opposition.

« La Cour constitutionnelle doit être crédible parce qu’elle renforce la démocratie dans notre pays. Malheureusement, le cancer qui a pénétré notre justice tend à détruire les institutions. C’est pourquoi vous apprenez comment notre Assemblée nationale est constituée. Résulte-t-elle de la crédibilité ? Est-ce le souhait du peuple ? Voilà comment nous détruisons la crédibilité de notre pays. Si nous voulons être respecté à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, nous devons être sérieux et crédibles. Ce qui se passe à la Cour constitutionnelle est-il normal ? Un député élu avec 47 000 voix est remplacé par quelqu’un qui a obtenu 200 voix aux élections, est-ce que c’est normal ? Voilà ce qui détruit la crédibilité de notre pays », a-t-il lancé devant une foule immense.

Contexte

57 ans, Jean-Pierre Bemba Gombo est arrivé à Kinshasa, ce dimanche 23 juin. Il a été accueilli à l’aéroport international de Ndjili par les cadres de son parti, le MLC, dont Eve Bazaiba et Jacques Djoli. Certains leaders de la coalition Lamuka dont il fait également partie, étaient présents tels que Martin Fayulu et Adolphe Muzito.

L’ancien sénateur était déjà rentré, en août 2018, pour la première fois au pays après son incarcération à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. Il s’était également rendu à Gemena pour s’incliner devant la tombe de son père. Pendant son court séjour, il avait déposé sa candidature pour la présidentielle de décembre de la même année. Scrutin auquel il ne s’était pas finalement présenté parce que, le 24 août, son dossier avait été déclaré non recevable par la CENI (ndlr, Commission Electorale Nationale Indépendante) suite à sa condamnation par la CPI pour subornation de témoins.

Christine Tshibuyi, Fonseca Masianga et Auguy Mudiayi