Nord-Kivu : l'armée sollicite l'appui des députés provinciaux pour bien mener les opérations militaires

Le commandant de la 34e région militaire, le général Ilunga Mpeko Edmond a animé ce samedi 22 juin 2019 à Goma, une séance d'information et de sensibilisation sur le fonctionnement et l'organisation des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à l'intention des députés provinciaux du Nord-Kivu.

Ces assises ont eu pour but d'expliquer aux députés provinciaux nouvellement élus, le cadre de rapprochement civilo-militaire mis en place en vue de remettre la confiance entre l'armée et la population.

« Nous avons constaté qu'il y avait une fissure, un manque de considération et même de confiance de la population vis-à-vis de son armée. Voilà pourquoi nous sommes venus vers leurs députés provinciaux pour leur expliquer que l'armée ne peut rien faire, alors rien sans l'accompagnement de la population. Nous avons donc demandé aux élus de sensibiliser leurs électeurs à coopérer avec leur armée pour que celle-ci réussisse », a dit le Major Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole de la 34e région militaire.

Mbusa Nyamwisi, un des leaders politiques importants du Nord-Kivu qui est revenu il y a peu de son exil, a affirmé cette semaine qu’il va consacrer son temps à travailler pour le retour de la paix dans la région de Beni, Butembo et Ituri.

Au cours de la rencontre de ce samedi, les députés provinciaux ont posé des questions sur notamment la traque contre les rebelles ADF à Beni, la persistance des cas des kidnappings en territoire de Rutshuru.

« Nous saluons l'initiative de rapprocher les civils et les militaires. Mais il faut que ces militaires puissent travailler aux côtés de cette population », a souhaité Aisé Kanendu, élu de Lubero.

Le 17 juin dernier, une dizaine des civils ont été enlevés à Kishishe, à 35 Km de Kibirizi dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru.

« 16 personnes avaient été enlevées dans leurs champs par des bandits armés. Nous avons négocié leur libération. Cinq ont d'abord été relâchées et ensuite dix autres grâce aux négociations. Je ne dirai pas qu'on a payé de rançon. Les leaders locaux continuent de négocier la relaxation de la seule personne qui reste entre les mains des ravisseurs », a dit à ACTUALITE.CD le député provincial Hope Sabini, élu de Rutshuru.

L'armée a présenté le week-end dernier, le bilan de ses opérations menées depuis avril 2019 à début juin 2019 dans les territoires de Rutshuru et Masisi. Une centaine d'éléments des groupes armés ont été neutralisés et une centaine d'armes ainsi que plusieurs munitions récupérées.

Jonathan Kombi