Le Club des amis du droit du Congo (CAD) a salué la publication du rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui pointe du doigt l’implication de certaines autorités dans les tueries de Yumbi, dans la province de Mai-Ndombe, en décembre 2018.
Ce rapport rendu public le 6 juin dernier après des enquêtes sur les violations des droits de l’homme consécutives aux événements survenus dans cette partie du pays, pointe du doigt la responsabilité des autorités gouvernementales, notamment pour n’avoir pas pu empêcher la commission de ces actes.
Dans un communiqué livré à la presse et signé par son président, Eugène Bakama Bope, le CAD se félicite de la publication du rapport par les autorités de la CNDH, ce qui pour cette association est une première.
« À la suite de l’annonce de la publication du rapport d’enquête sur la situation des droits de l’homme consécutive aux événements de décembre 2018 dans le territoire de Yumbi, le Club des Amis du Droit du Congo se félicite de la publication de ce rapport qui souligne pour la première fois, l’implication des autorités gouvernementales et de certains éléments des forces de sécurité et de défense », dit le CAD
Suite aux allégations des graves violations et atteintes aux droits de l’homme perpétrées dans le territoire de YUMBI consécutivement au conflit intercommunautaire qui avait opposé les communautés Tende et Nunu au mois de décembre 2018, dans la province de Main-Ndombe, la CNDH avait diligenté des enquêtes après avoir été informée de la situation. Ce conflit violent a occasionné des pertes importantes en vie humaines dont 524 morts. Il rappelle encore d’autres conflits qu’a connus la République démocratique du Congo notamment en Ituri.
Le CAD salue la publication de ce rapport et encourage la CNDH dans son mandat de promotion des droits de l’Homme. Le CAD considère que le rapport sur les massacres du Kasai devrait aboutir aux mêmes conclusions que celles de Yumbi notamment sur la responsabilité des autorités gouvernementales.
« Par respect aux victimes de ces violations, il serait souhaitable d’envisager des poursuites judiciaires devant les tribunaux compétents ainsi que des possibilités de réparation pour les victimes et leurs familles », peut-on lire dans le communiqué.
Le Club des Amis du Droit du Congo annonce par ailleurs qu’il va organiser à Lubumbashi, du 12 au 23 août 2019, avec le soutien technique et académique de la Faculté de Droit de l’Université protestante de Lubumbashi ainsi que d’autres partenaires, des cours intensifs relatifs aux droits de l’Homme et au droit international pénal dans l’optique d’offrir un cadre approprié aux personnes désireuses de se spécialiser dans ce domaine.
Ce programmes, dit le CAD, devrait apporter aux participants des connaissances nécessaires pour une carrière universitaire.