Beni : Les miliciens accusés de soumettre la population aux travaux forcés dans plusieurs villages

Un milicien dans l'Est de la RDC

Les miliciens Mai-Mai font la loi dans plusieurs villages de la chefferie de Bashu, au sud-est du territoire de Beni (Nord-Kivu). Profitant de la présence réduite ou encore de l’absence des forces armées dans certains milieux, les miliciens vont jusqu’à infliger aux villageois les travaux communautaires forcés.

Cette situation est pratiquée notamment dans les villages de Musehe, Kyavinyonge, Kanyihunga, Mukondi et Lisasa en secteur de Ruwenzori, selon la société civile locale. Les travaux communautaires dits « salongo » sont forcés tous les jours de la semaine. Ceux qui osent résister aux ordres sont soumis au paiement des amendes allant de 10 à 100 dollars américains, selon la même source.

« Il y a environ deux semaines que nous alertons les autorités à ce sujet. Les Mai-Mai sont en train de contraindre la population vivant dans ces agglomérations à des travaux forcés. Quand ils appellent la population à un salongo, ceux qui n’obtempèrent pas payent 10 dollars voire 100 dollars. Ces miliciens circulent dans les agglomérations sans être inquiétés », explique à ACTUALITÉ.CD, Moïse Tshiputulu, vice-président de la société civile chefferie de Bashu.

La chefferie de Bashu fait face aux nombreuses menaces des groupes armés en l’occurrence les miliciens Mai-Mai et les rebelles des forces démocratiques alliées (ADF).

Par ailleurs, dans la partie sud du Nord-Kivu, en territoire de Lubero et Rutshuru, les miliciens Maï-Maï Mazembe imposent aux paysans le paiement d’une taxe de 1000 FC pour accéder au champ pendant un mois.

Yassin Kombi