L’épidémie d’Ebola ne constitue pas encore une urgence de santé publique de portée internationale (OMS)

L'arrivée d'une équipe de l'OMS à Mbandaka (Ph. ACTUALITE.CD)

Le comité d’urgence pour le règlement sanitaire a conclu que l’épidémie d’Ebola de la maladie à virus Ebola, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ne constitue pas une urgence de santé publique de portée internationale, bien qu’elle constitue une urgence sanitaire pour la République Démocratique du Congo. C’est l’une des conclusions de la réunion tenue ce vendredi 14 juin sous la houlette de Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, à Genève (Suisse).

« Après de longs débats, le comité a considéré que les critères pour déclarer une urgence de santé publique de portée internationale n’étaient pas remplis. Le Comité a considéré que toutes les mesures de santé publique et recommandations nécessaires pour mettre fin à l’épidémie étaient déjà mises en œuvre par l’OMS et les pays touchés », détaille le communiqué final de la réunion.

Au cours de la rencontre, un représentant du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique a présenté l'état d'avancement des activités régionales de préparation, en particulier au Burundi, au Rwanda, au Soudan du Sud et en Ouganda. Des problèmes persistants ont été constatés notamment en rapport avec la collaboration transfrontalière jugée insuffisante et un manque de financement pour soutenir les activités de préparation.

Dans le même temps, souligne le document, l'exportation de cas en Ouganda rappelle que, tant que cette épidémie se poursuit en RDC, « il existe un risque de propagation vers les pays voisins, bien que le risque de propagation vers des pays extérieurs à la région soit à ce jour faible ».

Selon le comité d’urgence, en RDC, les facteurs contribuant à l’épidémie en cours sont les mouvements de population, le réflexe pour certains de se diriger vers les guérisseurs traditionnels, les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de santé, les problèmes de sécurité et le manque de participation des dirigeants politiques.

Le comité a noté cependant que les tendances épidémiologiques évoluent positivement dans les épicentres de Butembo et Katwa.