Révoltés après la plénière du vendredi 7 juin , au cours de laquelle des députés nationaux membres du Front commun pour le Congo (FCC) ont critiqué les récentes ordonnances présidentielles nommant des mandataires à la Gécamines et à la SNCC, les députés du groupe parlementaire Cap pour le Changement (CACH) se sont prononcés, ce samedi 8 juin dans l'après-midi au Palais du Peuple.
Dans une déclaration lue devant la presse, les élus membres de la coalition du président Félix Tshisekedi, se sont dits "désagréablement surpris et étonnés" du comportement de leurs collègues alliés du FCC à travers une motion "inopportune et provocatrice" concoctée 24 heures avant.
Parmi les mandataires nommés par Tshisekedi figure Gabriel Kyungu wa Kumwanza, désigné pour diriger le conseil d’administration de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Kyungu n'est ni membre de la coalition présidentielle (CACH), ni celle du FCC mais plutôt de l'Ensemble pour le changement (opposition).
"L'hémicycle n'est pas le lieu indiqué pour débattre des actes administratifs posés par le président de la République, chef de l'Etat, première institution du pays, qui, conformément à la constitution, n'appellent pas à un débat", soulignent les élus du CACH dans leur déclaration.
Pour eux, l'initiative affichée par leurs alliés est "inacceptable" et "inconstitutionnelle", le chef de l'Etat est "politiquement irresponsable" devant l'Assemblée nationale.
Ils ont également dénoncé "l'indifférence coupable" du bureau de l'Assemblée nationale face à ce qu'ils ont qualifié d'"aberration".
Les propos tenus par les élus membres du FCC constituent un "outrage non au président de la République , mais aussi envers la nation tout entière et l'ensemble du peuple qui l'a massivement élu".
Christine Tshibuyi