Portefeuille du fond pour la consolidation de la paix (PBF) : le gouvernement congolais et les nations unies s’engagent pour renforcer le dialogue intra- et intercommunautaire

Le Gouvernement de la RDC à travers le ministère du plan et le système des nations unies ont procédé à l’évaluation du portefeuille du fonds pour la consolidation de la paix en RDC (PBF). L’objectif d’une part, était d’examiner les réalisations de ce fonds pour le cycle 2019-2024 ; et d’autre part, valider les axes prioritaires du prochain cycle, couvrant la période 2025-2029, dans le cadre du quatrième cycle d’éligibilité de la RDC au PBF.

Au cours de cette réunion, il a été soutenu que le comité de pilotage conjoint du PBF, poursuit les interventions dans le Kasaï et Kasaï Central, le Tanganyika, et le Sud Kivu, ainsi que toutes les provinces de retrait de la MONUSCO par une analyse sensibles aux conflits, plaçant les femmes et les jeunes au centre des mécanismes locaux de paix.

« Le PBF continue dans son texte à représenter ce que j’appelle de l’argent précieux. Ce ne sont pas des grosses sommes mais c’est de l’argent précieux parce qu’il est entièrement dédié à la consolidation de la paix. Il est donc de notre obligation collective d’utiliser ce financement de manière stratégique, responsable et la plus catalytique possible. Le nouveau cycle du PBF offre notamment l’opportunité de maintenir l’attention sur l’échelle des acquis de cycle précédent et représente un levier pour l’accélération de partenariat stratégique pour s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits en RDC », Bruno Lemarquis Co-président, coordonnateur résident du système des nations unies en RDC.

Pour sa part, le ministre du plan a réaffirmé l’engagement du gouvernement de la RDC à poursuivre le processus PBF afin de promouvoir la consolidation de la paix et de la prévention des conflits 

« Au-delà de la satisfaction associée à la projection de ce nouveau cycle, il s’agit ici pour nous d’un renouvellement de notre engagement à œuvrer en faveur de la consolidation de la paix dans notre pays, tel qu’a évoqué le président de la République au moment de la formulation de notre demande des rééligibilité auprès du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies », Guylain Nyembo Co-président, Vice-Premier ministre, ministre du Plan et Coordination de l’aide au développement.

Par ailleurs, il a été noté que malgré toutes ces réalisations, plusieurs obstacles freinent l’impact provincial et national des interventions suite à la résurgence des conflits, aussi le problème des infrastructures, la faible inclusion des femmes et jeunes ainsi que des catastrophes naturelles. Il a été également recommandé d'augmenter les ressources financières et humaines pour le PBF en RDC, intégrer le ministère des droits humains et les ONG locales dans la mise en œuvre des projets PBF.

A l’issue de ces assises, les deux parties prenantes ont également validées des axes du prochain du cycle PBF 2025-2029, qui portera sur : le renforcement de la gouvernance et la cohérence des mécanismes de consolidation de la paix et de prévention des conflits ; Soutien de la résilience des communautés et populations les plus vulnérables aux conflits en promouvant des solutions durables et en abordant les causes profondes, en particulier celles liées aux ressources naturelles, minières et foncières ; ainsi que le  renforcement de la protection des civils, la sécurité, les droits humains et la justice, y compris transitionnelle, dans la perspective de la transition liée au désengagement progressif et responsable de la MONUSCO.

La ministre de la Jeunesse et de l'Eveil Patriotique, les Représentants des différents Ministères, les chefs des Agences, Fonds et Programmes du Système des nations unies et les Représentants des organisations de la société civile, le représentant des ONG ainsi que les bailleurs du PBF ont tous participés à la première réunion du Comité de Pilotage Conjoint de l’année 2025. 

Grâce GUKA