Nord-Kivu : Des professeurs d’universités appellent le nouveau gouverneur à mettre en place une politique de relève des corps académiques

Le Réseau des associations des professeurs d’universités du Nord-Kivu (RAPUNK) appelle le nouveau gouverneur élu, Carly Nzanzu Kasivita à mettre en place une fois investi, une politique de relève des corps académiques.

Dans une déclaration de "félicitations" parvenue à ACTUALITE.CD ce dimanche 2 juin, ils soutiennent que cette politique doit passer par la création des opportunités d’étude pour leurs assistants et chefs de travaux désireux fréquenter le troisième cycle, en vue de résoudre le problème tant décrié de la carence d’enseignants hautement qualifiés et améliorer ainsi la qualité de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) au Nord-Kivu.

Ils formulent également une série des recommandations pour assainir le secteur de l’ESU.

«[Les professeurs d’universités du Nord-Kivu ] voudraient se souvenir de votre mandat, comme celui au cours duquel, au-delà des réponses aux priorités qui restent la paix, le développement et la cohésion intercommunautaire, celui au cours duquel, conformément aux prérogatives vous reconnues par la loi, la politique de relève du corps académique a été mise en œuvre, à travers la création des opportunités d’étude pour leurs assistants et chefs de travaux désireux fréquentés le troisième cycle, mandat au cours duquel les moyens ont été alloués par la province aux universités officielles, dont l’Université de Goma (UNIGOM), Université officielle de Ruwenzori (UOR) et l’Université officielle de Semuliki (UOS) pour la construction des bâtiments qui leurs sont propres et modernes, mandat au cours duquel le Nord-Kivu a cessé d’être un lieu de prolifération des institutions clandestines non viables», a déclaré le professeur docteur Muhindo Mughanda, lisant la déclaration de RAPUNK.

Le Réseau des associations des professeurs d’universités du Nord-Kivu souhaite également voir le nouveau gouverneur recourir à l’expertise des universités pour la prospérité du Nord-Kivu. Signalons que le Nord-Kivu est l’une des provinces du pays qui connaissent une prolifération des institutions de l’ESU. En novembre 2016, le gouvernement congolais avait décidé de la fermeture de plus d’une centaine d’entre elles (88 opérationnelles au Nord-Kivu) jugées non viables suite aux nombreux griefs, notamment l’insuffisance d’enseignants de qualité.

Le gouverneur sortant Julien Paluku, avait mis en place un programme dénommé « vision 2020», qui s’est assigné l’objectif de former vingt docteurs d’ici l’an 2020.

Claude Sengenya