Obsèques de Tshisekedi : certains militants ont passé nuit au siège de l’UDPS

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Le tronçon du « petit boulevard » entre la 7e et la 11 rue de la commune de Limete est interdit à la circulation d’engins roulants. Un détour est imposé par la dizaine de policiers déployés sur place. Le long du boulevard Lumumba banderoles, affiches et autres décorations sont déjà en place. Des militants tout en blanc campent devant le siège de l’UDPS. Certains y ont passé nuit.

« Nous ne sommes pas colère. Nous sommes dans la joie. La dépouille du président de l’UDPS arrive aujourd’hui et nous attendons. Nous allons tous allés à la morgue et au Stade des martyrs », affirme ce militant rencontré à côté de sa moto.

C’est également l’avis de Serge, la vingtaine révolue : « Moi, je suis dans la joie. Félix Tshisekedi a fait que la dépouille de son père revienne. Nous n’avons pas encore tout le programme. Certains ont passé nuit ici ».

Pour plusieurs militants, l’attente était longue. Le fait que la dépouille soit restée longtemps à Bruxelles pendant que les évènements politiques se succédaient a ajouté à ces obsèques une autre dimension.

« Cela nous avait dérangé que sa dépouille ne revienne pas. Deux ans déjà, nous sommes contents et soulagés aujourd’hui. Nous irons à l’aéroport à partir de 14 heures ».

Pour d’autres, ces obsèques sont également une occasion de fêter à nouveau la victoire de Félix Tshisekedi.

« Nous avons le pouvoir et nous accueillons notre chef. Nous n’étions pas certains d’avoir le pouvoir et maintenant nous l’avons. Bientôt nous allons nous rendre à l’aéroport ».

D’autres militants espèrent obtenir des dirigeants plus de temps pour observer le deuil.

« Les obsèques ont déjà commencé. Nous allons observé ce deuil pendant un mois », dit un autre combattant les yeux affaiblis visiblement par le manque de sommeil. Il a également passé nuit ici et son avis est partagé par plusieurs autres : « Nous sommes prêts à passer même trois jours sur la route pour accompagner la dépouille de l’aéroport à la morgue. Nous sommes déterminés (…). La journée est déclarée chômée et payée. Nous voulions passer toute la journée. Nous demandons même qu’on ajoute un autre jour pour nous permettre de pleurer suffisamment notre héros. Nous sommes africains et nous respectons les morts, surtout quand il s’agit de notre héros ».

En attendant d’être fixés sur le programme, ces militants discutent de tout et de rien. D’autres en profitent, dans ce brouhaha indescriptible, pour se restaurer dans ce marché de fortune improvisé devant le siège du parti présidentiel.

Thérèse Ntumba