RDC/Ebola : Plus de 1200 morts depuis le début de l'épidémie

L'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui frappe deux provinces de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a déjà fait plus de 1 200 morts,  selon le ministère de la Santé.
Dimanche soir, il a fait état de 1.209 décès dont 1.128 parmi les 1721 cas confirmés et 88 probables, dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. 

Parmi eux, 34 agents de santé sur les 102 agents contaminés. Un seuil atteint après que 15 nouveaux cas confirmés et 11 décès ont été rapportés dans les villes et localités.

La même source fait état de "482 personnes guéries" d'Ebola dans la région. Ces sept derniers jours, plus de 100 décès dus à Ebola ont été rapportés dans les zones épidémiques, d'après la décompte effectuée par ACTUALITE.CD.

L'actuelle épidémie d'Ebola est la plus meurtrière enregistrée sur le territoire congolais depuis la découverte du Virus Ebola en 1976, en RDC.

La riposte est compliquée dans la région par les mouvements des populations et la méfiance des populations envers les agents de santé engagés dans la riposte.

 Des équipes des enterrements dignes et sécurisés (EDS) de la Protection Civile, ont été agressées ce week-end à Butembo (Nord-Kivu) et à Bunia (Ituri) par "les membres de la famille d'une personne décédée à Rwampara/Bunia, qui ont refusé que l'équipe EDS fasse un prélèvement sur le corps", d'après le ministère.

Une équipe des EDS de Butembo a également été agressée vendredi 17 mai dernier, lors de l'enterrement de quatre personnes décédées au CTE de Butembo.

En mission ce week-end dans la ville de Butembo, principal foyer de l'épidémie, Dr Michael Ryan, directeur exécutif chargé du Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a affirmé qu'il ne sera pas "possible d’arrêter Ebola dans une telle situation de tensions au niveau communautaire, de manipulations politiques, et tous les groupes armés."

Évoquant une "catastrophe" et une "vrai tragédie", il a regretté le fait qu'il y a "des transmissions dans les endroits mêmes où les populations vont chercher des soins." 

Pour endiguer l'épidémie, les équipes médicales vaccinent les malades confirmés, les suspects, les probables, y compris leurs contacts. Au total, 119 652 personnes ont déjà été vaccinées dans la région.

Christine Tshibuyi