L’ONG des droits de l’homme, la Voix des Sans Voix (VSV) appelle les autorités congolaises à privilégier la paix et la réconciliation nationale au sujet du dossier de Ne Muanda Nsemi, rentré en prison depuis ce jeudi 9 mai, trois jours après sa réapparition.
La VSV soutient que la paix et la réconciliation devraient primer sur toute autre considération concernant le cas du leader de Bundu Dia Mayala (BDM).
« Quels que soient les actes répréhensibles qu’on peut reprocher à Ne Muanda Nsemi, les contraintes contextuelles liées à la paix et à la réconciliation nationale devraient prévaloir sur toute autre considération afin d’éviter que l’intéressé retourne à la PCM (Prison centrale de Makala) pour y être replacé en détention ou être obligé de rentrer en clandestinité forcée », dit l’ONG dans son communiqué publié ce 10 mai.
Réapparu le lundi 6 mai dernier au siège du Conseil National du Suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA), Ne Muanda Nsemi s’était évadé de la prison de Makala, le 17 mai 2017. Il a notamment été accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
« Les présumés actes infractionnels pour lesquels le président de BDM est poursuivi par la justice ne sont pas pires que les gravissimes violations des droits humains commises en toute impunité par des seigneurs des guerres et des auteurs d’assassinats et massacres ainsi que plusieurs fosses communes disséminées dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo (RDCongo) », conclut la VSV.
Escorté par la police, Ne Muanda Nsemi a été remis en prison où il a été admis dans un centre de santé après un malaise, selon les autorités policières.
Japhet Toko