Au moins 11 militants de la LUCHA ont été blessés ce vendredi 10 mai à Goma (Nord-Kivu) suite l’intervention musclée de la Police Nationale Congolaise (PNC).
La Police a fait usage notamment des grenades lacrymogènes devant le siège local d’Airtel pour disperser les activistes rassemblés pour réclamer l’amélioration de la qualité de la communication (voix et internet) et l’alignement des coûts sur le pouvoir d’achat du congolais moyen.
« J'ai personnellement vu les policiers ainsi que les gardiens de GSA en train de torturer les militants. J'ai personnellement vu une dizaine de militants blessés. Il y a même une fille qui était parmi eux qui a piqué une crise. J'ai fui quand la police a commencé à tiré des gaz lacrymogènes que j'ai d'ailleurs inhalés », témoigne sur ACTUALITE.CD un habitant exerçant ses activités commerciales en face du bureau de la société de télécommunication.
Cette manifestation n’est pas la première à Goma.
« Nous avons été ici il y a une semaine. Que Airtel améliore aussi sa connexion internet qui ne facilite pas les affaires. 50 MB doivent coûter au moins 500 FC pas plus », clame Mushamalwira Irène, militante de la LUCHA.
Les militants demandent également aux sociétés de télécommunications de coopérer avec les service de sécurité pour lutter contre les kidnappings.
« Les kidnappeurs utilisent ce réseau pour demander les rançons. C'est par ce même canal qu'ils reçoivent l'argent en utilisant Airtel money. Que Airtel coopère avec les services de sécurité et la justice pour repérer les kidnappeurs afin qu'ils soient jugés », ajoute une autre militante de la LUCHA.
Abordé par la presse, le responsable de Airtel n’a pas souhaité communiquer.
La circulation a été perturbée dans la zone du rond point Instigo. Le calme est revenu après l’intervention de la Police.
Jonathan Kombi, à Goma