100 jours au Sud-Kivu : Début des travaux de réfection des routes à Bukavu

Les travaux de réfection de 20 kilomètres des routes dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, ont été lancés, ce jeudi 2 mai, sur l'avenue Patrice Emery Lumumba, la plus grande artère de la ville. Ces travaux entrent dans le cadre du programme d'urgence des 100 jours du président de la République, Félix Tshisekedi.  

Pour les 3 premiers mois, le tronçon place Munzihirwa-Nyawera jusqu'au monument des Martyrs seront pris en charge. Deux sociétés vont exécuter ces travaux, à savoir la Société congolaise de construction SOCOC et TRABEMCO.

Egalement concerné, le tronçon Nyawera-Labotte, ne rencontre pas l'assentiment des chauffeurs et conducteurs des moto-taxis dans la ville de Bukavu.

"Réfectionner c'est bon mais le tronçon choisi ne devrait pas l'être, la route de Nguba est en mauvais état, même chose pour la route Cimpunda mais ils ont choisi la route Nyawera-Labotte. Les dos font déjà mal à cause du mauvais état de la route. Quand il pleut, même un tout petit peu, il est impossible de rouler sur cette route", se plaint auprès d'ACTUALITE.CD, Ephraïm Murhula, un conducteur.

Cliente d'un taxi, Francine, s'attendait à la "réfection du tronçon Nyawera-Ruzizi 1, ou même Essence-Major Vangu", mais le tronçon retenu par les autorités n'est pas vraiment en délabrement avancé. "Pour arriver à Nguba, nous payons double la course car la route est pleine des nids de poule. Nous pensons qu'un jour les travaux seront orientés de ce côté de la route", espère-t-elle.  

Les mêmes arguments sont partagés par la société civile urbaine.

" Nous, on se pose la question : Est-ce que c'est vraiment celle qui est en très mauvais état. Je crois qu'il devrait commencer par celle de la frontière devenue un problème, un casse-tête, une épine pour les bus et taxis. On se demande vraiment si la route Nyawera-Palais de la Justice était la priorité des priorités quand on voit la voirie urbaine qui est en mauvais état. Elle n'était pas la priorité comme on le voit maintenant", soutient Olivier Mashimango, acteur de la société civile Bukavu.

Plus de 80 % du réseau routier de Bukavu, ville de plus d'un million d'habitants, est en état de délabrement.   

Justin Mwamba