Le chef milicien Kavubi Sibomana du groupe rebelle Nyantura s’est rendu, lundi dernier, aux forces armées congolaises avec 222 de ses hommes au village Kirumbu, en territoire de Masisi (Nord-Kivu). Ils ont été présentés, ce mercredi, à la presse au camp de transit de Mubambiro.
Ces ex-combattants disent répondre à l'appel du Chef de l'État, celui de demander à tous les groupes armés à déposer les armes en vue de la reconstruction du pays.
« Nous sommes des enfants de ce pays. Les armes que nous détentions ne nous appartenaient pas. Nous devrions les remettre au gouvernement et venir participer à la reconstruction de notre pays. Nous étions des rebelles. Nous n'étions plus considérés comme des fils de ce pays. Maintenant, nous voulons être reconnus comme de vrais Congolais », a témoigné à ACTUALITE.CD un de ces combattants.
Le porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola 2, le major Ndjike Kaiko Guillaume, affirme que ces ex-combattants se sont rendus avec 63 armes dont 57 AK47, 2 PKM, 1 Mag du type belge, 1 LPG7, 1 mosaire, 1 mi-section et plusieurs munitions de guerre.
Le chef milicien autoproclamé « général » indique qu'il commandait plus de 500 hommes.
« Nous sommes en contact permanent avec ceux qui sont restés en brousse. Ils sont plus de 300. Nous allons les sensibiliser et leur faire voir que la vie de la forêt n'en est pas une. Quand on est dans la forêt, il est difficile de scolariser les enfants, impossible de pratiquer l'agriculture et l'élevage. L'idéal c'est qu'ils abandonnent les armes. Qu'ils viennent contribuer à la reconstruction du pays tel que prôné par le nouveau président de la République, Félix Tshisekedi que nous remercions d'ailleurs pour l'accueil », a-t-il dit.
Au cours de la réunion de sécurité présidée, lundi, à Goma, par le chef de l'État, il a été recommandé à tous les détenteurs illégaux d'armes à les déposer.
L’armée parle d’un signal fort et invite d’autres miliciens à déposer également les armes. « À nos amis qui continuent à rester dans la brousse, il y a un temps pour toute chose. Ils doivent être rassurés que le commandant suprême des FARDC a déjà mis à la disposition de l'armée tous les moyens tant matériels qu’humains pour que les FARDC constituent réellement un rouleau compresseur devant tous les détenteurs illégaux d'armes à feu. C'est pour leur dire qu’il est temps de revenir à la raison », a lancé le major Ndjike Kaiko Guillaume.
Jonathan Kombi