RDC : La ville de Beni confrontée aux tueries persistantes des civils se mobilise pour accueillir Tshisekedi

Illustration/inhumation d'une victime d'attaque des combattants ADF à Beni/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

Le président de la République est attendu ce mardi 16 avril 2019 à Beni (Nord-Kivu). Félix Tshisekedi s’y rend après avoir pris, au cours d’une réunion de sécurité à Goma, un certain nombre des mesures pour endiguer l’insécurité dans cette partie du pays où les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils depuis quatre ans.

Les autorités locales, les agents et fonctionnaires de l’Etat ainsi que plusieurs couches sociales sont déjà mobilisés pour accueillir le chef de l’Etat, à l’aéroport de Mavivi.

Le parti de Mbusa Nyamwisi, le RCD-KML a aussi appelé ses partisans à réserver un accueil chaleureux à Tshisekedi « le seul qui peut nous rassurer sur le retour de la paix à Beni ».

« Je viens de demander à toute la population de Beni et à tous les membres du RCD/KML de se préparer pour accueillir le président de la République Félix Antoine Tshisekedi. Les tueries ont duré longtemps à Beni et nous, les habitants de Beni, nous accusons plus le commandement de l'armée de faillir à sa mission, ce qui fait que l'insécurité persiste à Beni. Quand le commandant suprême se déplace à Beni c'est important de venir l'écouter. Je crois, il pourra nous apporter un message. Actuellement celui qui peut nous rassurer sur le retour de la paix, c'est le président Félix. Nous vous demandons de l'accueillir et de l'écouter », a déclaré Vincent Momberto, vice-président du RDC/KML fédération de Beni.

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Tshisekedi a séjourné pour la dernière fois à Beni en novembre 2018, pendant la campagne électorale.

Parmi les décisions prises au cours de la réunion de sécurité présidée le lundi 15 avril 2019 à Goma par Félix Tshisekedi, il y a le relèvement des troupes qui ont opéré depuis longtemps dans la province du Nord-Kivu. Une mise en garde sévère est donnée, par ailleurs, « aux acteurs politiques qui entretiennent les groupes (Ndlr : armés) ». La réunion à laquelle notamment le chef d’état-major général des FARDC a pris part a duré environ 5 heures.

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Yassin Kombi