Roger Kibelisa, sous sanctions de l'Union européenne (UE), a été nommé assistant principal de François Beya Kasongo, conseiller spécial en matières de sécurité de Félix Tshisekedi. Alors qu’il était chef du département de la sécurité intérieure à l’ANR, Kibelisa avait été sanctionné par l’UE pour son rôle dans la "chaîne de commandement des auteurs de violences" qui avaient causé la mort d'au moins 50 manifestants de l'opposition, les 19 et 20 septembre 2016, à Kinshasa.
Sur ACTUALITE.CD, certains proches de Roger Kibelisa ont réagi à la demande des victimes de la répression du régime précédant, sollicitant notamment auprès de Félix Tshisekedi l’annulation de la nomination du flic comme assistant principal de François Beya à la présidence.
« Sur le plan fonctionnel à l'ANR, tout est centralisé et orienté vers l'administrateur général. Depuis la tentative de l'attaque de la résidence de Joseph Kabila, le Conseil supérieur de la défense avait institué une commission appelée interservices dont le siège était dans le cabinet de l'Administrateur Général, qui a continué à siéger jusqu'au mois de décembre dernier. Tout service membre de cette commission avait dépêché ses OPJ qui auditionnaient toutes les personnes arrêtées avant leur transfèrement à la justice. Ce sont tous ces services qui arrêtaient et qui amenaient à l'ANR pour approfondissement du dossier », a expliqué un proche de Roger Kibelisa.
Pour l’entourage, de l’ex-chef du département de la sécurité intérieure à l’ANR, ce dernier n’était pas lié aux bévues décriées.
« Dans tout ceci, l'assistant principal de la sécurité intérieure n'avait aucune compétence ni dans les arrestations ni en ce qui concerne les détentions. Les OPJ faisaient tout », explique un autre cadre de l’ANR.
Stanis Bujakera Tshiamala H.