Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont annoncé, ce jeudi 11 avril, avoir neutralisé ou tué 36 rebelles et perdu trois de leurs hommes en trois jours d'affrontements dans la province du Sud-Kivu où sévissent plusieurs groupes armés locaux.
Du 6 au 8 avril dernier, les FARDC ont "neutralisé" 36 rebelles du Front national de libération (FNL) dont "deux officiers supérieurs qui occupaient des fonctions importantes dans cette rébellion", annonce le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole des opérations Sokola 2, dans la province du Sud-Kivu.
"Dans cette opération, le chef des FNL, le général autoproclamé Aloys Zabampema a été grièvement blessé avant de fuir dans la brousse", ajoute la même source faisant état de plusieurs armes de différents calibres, des munitions et beaucoup de matériels de communication récupérés par l'armée.
Trois éléments FARDC ont cependant perdu la vie et quatre autres blessés, d'après la même source. Ces affrontements se sont déroulés dans les localités de Magunda, Ruminako et Mangwa ainsi que dans les forêts de Mushojo et Majaga, en territoire de Fizi.
Dans son communiqué, le général de brigade Rugayi Sengabo David, commandant des opérations Sokola 2, demande à la population des territoires d'Uvira et de Fizi de collaborer avec l'armée pour mettre fin à l'insécurité. A Shabunda également, les FARDC annoncent la reddition de 29 combattants du groupe Koko di Koko et une centaine d'autres se préparent à la reddition.
Le FNL est la rébellion la moins nocive parmi les groupes armés étrangers dans l'est de la RDC, région déchirée par des conflits depuis plus de vingt ans. Cette rébellion s’affiche très hostile au régime du président Pierre Nkurunziza du Burundi.
Elle excelle dans le vol de bétail et les pillages. Selon la société civile locale, elle aurait reçu des renforts depuis le début de la crise au Burundi, en 2015. Un rapport de l’ONU mentionne que les FNL se sont divisés et affaiblies depuis le début de l’année 2013.
Justin Mwamba