La plateforme Ensemble pour le changement de l'opposant Moïse Katumbi a accusé, mercredi 10 avril, l'ancien chef de milice Gédéon Kyungu et "une poignée de caciques", proches de l'ancien régime, d'être à la base de l'insécurité de plus en plus grandissante dans la ville de Lubumbashi (Haut-Katanga). La plateforme appelle à la réincarcération de Gédéon Kyungu.
C'est par un communiqué publié dans la soirée de ce mercredi que Ensemble pour le changement a dénoncé le "silence coupable et complice des autorités ainsi que les rumeurs farfelues circulant dans le Katanga faisant état que le président Moïse Katumbi serait à la base de l'insécurité qui règne actuellement à Lubumbashi".
En réalité, affirme Ensemble, cette insécurité observée "est l'œuvre des éléments de Gédéon Kyungu qui opèrent sous les ordres de plusieurs caciques de l'ancien régime."
Le président Félix Tshisekedi a dépêché, depuis mardi 9 avril, à Lubumbashi, l'inspecteur général de l'armée, le général John Numbi, pour des "solutions appropriées" à l'insécurité qui prévaut dans la ville.
Ancien allié de Moïse Katumbi, Tshisekedi est attendu jeudi à Lubumbashi pour une visite de trois jours dans la province du Haut-Katanga, selon le gouverneur Célestin Pande Kapopo.
Dans son communiqué, Ensemble pour le Changement appelle la population lushoise à "se mobiliser contre l'insécurité et à soutenir les mesures qui seront adoptées par les autorités du pays".
Condamné à la peine de mort en 2010 pour notamment crimes contre l'humanité et terrorisme, le chef de milice Gédéon Kyungu s'était évadé d'une prison de haute sécurité, en 2011. Il s'était rendu, en 2016, aux autorités qui l'avaient accueilli en rock star. Il est gardé dans une résidence huppée mais surveillée à Lubumbashi.
Il est, par ailleurs, sous sanctions de l'Union européenne ( UE) pour "violations des droits l'homme".
Christine Tshibuyi