Selon les dernières statistiques du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC, publiées ce mercredi, les agents de l’Etat sont responsables de 52% des violations documentées, en février. Ils sont notamment responsables des exécutions extrajudiciaires de 36 personnes dont au moins 2 femmes et 5 enfants, rapporte la même source qui a documenté 495 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national.
Près de 83% des violations et atteintes documentées ont été commises dans les provinces affectées par les conflits avec, comme principaux auteurs, les groupes armés (58% des violations dans ces provinces, contre 42% pour les agents de l’Etat), ajoute la même source.
« De toutes les parties au conflit, les militaires des FARDC restent, comme les mois précédents, responsables de la majorité des violations dans ces provinces (près du quart), tandis que les combattants des Nduma Defense of Congo (NDC/R) restent les principaux auteurs parmi les groupes armés. De façon générale, l’ensemble des groupes ont continué ou accentué les exactions à l’exception des FRPI et des FDLR. Sans surprise, la province du Nord-Kivu demeure, comme toujours, la province la plus affectée (189 violations), suivie du Sud-Kivu (48 violations) », a précisé le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, Abdoul Aziz Thioye, au cours de la conférence de la MONUSCO ce mercredi à Kinshasa.
Il a ajouté que 17% des violations documentées ont été commises dans les provinces non affectées par les conflits, dont plus des deux tiers sont attribuables à des agents de la PNC. La plupart des violations commises dans ces provinces ont à nouveau été enregistrées au Kongo Central, dans le Haut-Katanga mais également dans la province de l’Equateur.