Le bâtonnier du Kasaï Central, Dominique Kambala Nkongolo, appelle à un procès contre les assaillants qui ont causé la mort d'une centaine de civils dans la commune de Nganza, à Kananga, pendant l'opération des forces armées contre la milice de Kamwina Nsapu, en mars 2017.
Ce jeudi 28 mars, à l'occasion du deuxième anniversaire de ce qui est qualifié de "massacres de Nganza", M. Kambala souhaite qu'un procès soit ouvert en vue de juger les auteurs de plusieurs atteintes aux droits de l'homme qui ont eu lieu pendant l'opération de l'armée à Nganza.
" Aucun procès n'est ouvert pour engager la responsabilité pénale des auteurs et obtenir la réparation des préjudices subis par les victimes malgré la volonté politique maintes fois exprimée par les autorités sous le règne de l'ex-président Kabila ", déplore le bâtonnier.
D'après un rapport des experts de l'ONU, les actes de violence au cours de cette opération constituent des violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire et peuvent être qualifiés des crimes internationaux.
A ce sujet, le bâtonnier du Kasaï Central plaide pour une réponse judiciaire efficace et efficiente de la justice militaire qui prend en compte la responsabilité du supérieur hiérarchique militaire et l'appui technique, matériel et logistique de la justice militaire par le gouvernement central. Le bâtonnier Kambala propose à l'Assemblée provinciale de recommander au prochain gouvernement provincial la construction d'un mémorial sur la grand'place de la commune de Nganza en mémoire des victimes innocentes, particulièrement les enfants de tout âge qui ont été tués en plein sommeil. Ces faits se sont déroulés entre le 26 et le 28 mars 2017 pendant que les FARDC avaient pris d'assaut le fief des miliciens Kamuina Nsapu. Des opérations à l'issue desquelles environ 267 personnes seraient tuées et des dizaines de fosses communes découvertes, selon les rapports de différentes ONG.
Sosthène Kambidi