De Kigali (Rwanda) où il séjourne, le président congolais Félix Tshisekedi a expliqué, mardi 26 mars 2019, qu’il travaille en collaboration avec des chefs d’Etat des pays voisins pour le retour de la paix dans l’est de la RDC. Depuis sa prise de pouvoir en janvier dernier, Tshisekedi a déjà rencontré certains de ses homologues voisins.
En marge de Africa CEO Forum qui se tient depuis lundi dans la capitale rwandaise, le président congolais a échangé avec le chef de l’Etat rwandais, Alexis Paul Kagame.
« Je suis en train d’y travailler en interne comme en international. J’ai rencontré des chefs d’Etat des pays voisins et nous avons toujours évoqué cette question (Ndlr : de l’insécurité dans l’est de la RDC) », a déclaré Félix Tshisekedi dans une interview aux médias congolais à Kigali.
Alors candidat à la présidence de la République, Tshisekedi avait exprimé son intention de privilégier les démarches régionales pour mettre fin à l’activisme des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), accusés d’avoir tué des milliers de civils dans la région de Beni (Nord-Kivu).
« Il faut passer par les contacts avec les pays voisins puisqu’on a dit que les ADF Nalu sont des Ougandais. Et il faut que les Ougandais nous aident à régler ce problème. Il faut également parler avec les milices car beaucoup se sont créées autour de ce problème », avait-il suggéré lors d'un meeting à Beni.
Le week-end dernier, le président congolais avait rencontré son homologue ougandais, Kaguta Yoweri Museveni, à Kampala.
« J’avais promis à nos compatriotes de l’est que je vais leur donner la paix et je n’ai jamais abandonné cette promesse. J’ai fait cette promesse et je la tiendrai. Je ne me lasserai jamais de lutter contre ce phénomène d’insécurité qui mine notre pays et fait énormément du tort à notre population », a juré ce mardi Félix Tshisekedi.
« Je ne suis pas un spécialiste de la sécurité »
Pour des raisons sécuritaires, le président de la République ne prévoit pas pour bientôt un voyage dans l’est du pays plus particulièrement dans la région de Beni, même si, pendant la campagne électorale, il avait martelé qu’il installerait son QG dans cette partie du pays dans le but de lutter contre l’insécurité.
« Je ne suis pas un spécialiste de la sécurité. Je suis en contact permanent avec le haut commandement de notre armée. Il y a effectivement de problème dont je ne peux pas parler ici. Pour le moment il (haut commandement de l’armée) déconseille d’aller là-bas (dans l’est du pays) parce qu’il faut y arriver quand on est sûr d’avoir de résultat. Nous sommes en train de mettre en place les dispositifs nécessaires pour éradiquer les groupes armés dans notre quotidien. A ce moment, nous viendrons montrer à nos compatriotes ce que nous allons faire de cette partie de la République qui a trop souffert », a-t-il expliqué.
Jonathan Kombi, à Kigali