L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO) saluent les sanctions annoncées, vendredi, par les Etats-Unis contre Corneille Nangaa, Norbert Basengezi, Aubin Minaku, Benoît Lwamba et Marcellin Mukolo Basengezi.
Les deux organisations de défense des droits de l’homme demandent que ces sanctions soient élargies à d’autres personnalités congolaises.
« L'ACAJ va travailler avec tous les mécanismes nationaux et internationaux afin d’obtenir des sanctions contre d’autres personnalités officielles ou non, qui sont impliquées dans les actes de corruption, enrichissement illicite. Nous les connaissons, nous avons la liste, nous allons collaborer avec les autres mécanismes, notamment les Etats-Unis. Nous avons suffisamment d’éléments pour qu’elles soient sanctionnées déjà au niveau international en attendant que la justice nationale soit vite relancée », a déclaré ce samedi à ACTUALITE.CD Georges Kapiamba le président de l’ACAJ.
Même réaction pour le président de l’ASADHO, Jean Claude Katende. Ce dernier recommande en plus à la justice congolaise de diligenter des enquêtes sur les faits reprochés à ces personnalités.
« L'ASHADO a toujours demandé que des sanctions ciblées, américaines ou européennes, soient étendues à d’autres proches de Joseph Kabila. Il y a encore beaucoup d’autres personnes que nous estimons qu’elles peuvent faire l’objet des sanctions de la part de l’Union Européenne ou des Américains. Nous nous en félicitons. Nous pensons que c’est une bonne chose mais nous voulons que la justice congolaise puisse ouvrir des enquêtes judiciaires contre toutes ces personnalités parce que les accusations, les faits mis à leur charge par les USA sont quand-même très graves », a déclaré Me Jean Claude Katende à ACTUALITE.CD.
Les sanctions américaines ont ciblé trois personnalités à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) : Corneille Nangaa (président), Norbert Basengezi (vice-président) et Marcellin Mukolo Basengezi (conseiller du président de la CENI) ainsi que Benoit Lwamba, président de la Cour constitutionnelle, et Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale.
A travers leurs sanctions, les USA reprochent à ces personnalités d’être impliquées dans une corruption importante, des violations des droits de l'homme et atteinte à la démocratie.
Fonseca Mansianga